affiche film

© Cinéma Public Films

MIMI ET LISA


un film d'animation de Katarina Kerekesova

avec : les voix originales de Ema Mercova, Gretka Fedora Homzova, Tana Radeva, Roman Fóder et les voix françaises de Lily Maffeis, Lou Legay, Tangi Daniel, Anouck Montreuil...

Une série de 6 courts-métrages animés, contant les aventures de la petite Mimi, aveugle, qui devient amie avec sa nouvelle voisine, Lisa...


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Photo film

De petites touches de poésie pour un beau mélange de techniques

Au fil des 6 courts-métrages d'animation qui composent ce recueil issu d'une série télévisée d'animation slovaque, et au delà de la découverte réciproque des deux personnages, qui compose l'essentiel du premier épisode, c'est à un rituel rassurant que les plus petits pourront assister. En effet, si les deux fillettes sont clairement reconnaissables (Mimi est brune avec une robe grise, Lisa est blonde avec une robe à pois de couleur), chaque épisode se termine également de la même façon, comme pour fermer un conte de manière rassurante. On y voit chacune au lit, Lisa parlant à sa mère, Mimi parlant à son père, et le générique nous emporte dans une vision nocturne de la ville, avec tramway qui passe et fenêtres qui s'allument.

Dans « N'aie pas peur du noir », la fille aveugle apprend à l'autre à ne pas avoir peur de l'obscurité. Entre dessin classique et ombrages donnant une certaine profondeur, elles sont entraînées à l'intérieur du château de cubes de bois qu'elles construisent. Lugubre, il dispose de deux éléments propres à effrayer légèrement les petits : un clown enfermé dans une valise et des toiles d'araignées. S'en suit « Adieu grisaille ! », au joli titre écrit en braille, les couleurs faisant apparaître les lettres. Dans ce second film, il est question de couleurs, que les jeunes filles tentent de décrire au travers d'allégories (le bleu comme la pluie, le jaune comme une journée d'été, le vert comme l'odeur de l'herbe, le rouge comme un thé chaud...). Aux prises avec une vieille dame obsédée par le gris, elles vont se battre pour que le monde ne soit pas uniforme. Le film dispose d'un noir et blanc magnifique (ah, les monstres à la façon de boules de poussière !), et de dégradés de couleurs très réussis, à base de gouttes de peinture projetée.

Troisième épisode, « Le jeu de cartes » convoque nombre d'animaux, pour une animation à base de différentes sortes de tissus (cuir, gaze de couleur...) et de traits de contour blancs. Les filles y croiseront même un volcan, dont la fermeture éclair laisse s'échapper des boules de fil, et une femme crocodile en patchwork. Certainement l'épisode le plus original côté animation. Dans « Où est passée l'ombre? », les héroïnes jouent en pleine chaleur et décident de grimper à un balcon pour trouver de l'ombre. Un brin écolo, cet épisode mêle plantes carnivores, méchantes lianes au rire démoniaque et quelques plans magnifique où des fleurs jaillissent de toutes les couleurs.

Particulièrement poétique, « Monsieur Vitamine » déroule son histoire par temps de pluie, mettant face à face Mr Virus et une chanteuse rousse qui commence à tousser. Notes en forme de parapluie, aspirateur à vitamines, hélicoptère en forme d'orange, le film se termine en allusion joyeuse à « singing in the rain ». Pour terminer, le recueil se clôt avec « Le poisson invisible », nouvelle parabole sur la différence, malheureusement alourdie par une chanson légèrement « rapée » clamant justement que « la différence n'est pas un crime ». Un recueil destiné aux plus de 5 ans, qui séduira par son mélange d'aventures, de mondes imaginaires et de techniques diverses.

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