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Mikael Blomkvist est de retour au journal Millenium. Sorti vainqueur de sa dernière bataille contre Wennerström, le journaliste se lance dans une nouvelle course à la vérité dans une affaire impliquant à la fois hommes de la haute société, mouillés dans un réseau de prostitution, et la mafia soviétique. Sa surprise n’en reste pas moins grande lorsqu’il découvre que son ancienne partenaire Lisbeth Salander semble être également impliquée dans cette affaire…
Me remémorant les grandes plaines glaciales suédoises du premier volet, c’est complètement emmitouflé que je me prépare joyeusement à attaquer ce deuxième volet. Et surprise, tout commence différemment : je troque ma polaire pour une paire de ray-ban, et profite des premiers plans-séquences au bord de la plage, sous le soleil ! Ce changement de décors marque un changement dans le film, beaucoup plus « chaud » (au sens large), moins mystérieux. Bien entendu, nous connaissons déjà les personnages, alors la découverte n’est plus au sommaire.
Aussi l’intrigue est de plus grande envergure. Nous ne parlons plus d’une petite enquête familiale, mais bien d’une investigation grandeur nature, avec ses dangers, ses coups de feu, sa brutalité, ses rebondissement et ses contre pieds. Les méchants bolchéviques sont des caïds multilingues et des rois du camouflage, alors qu’à coté de cela, Lisbeth, du haut de son mètre cinquante, fera pourtant preuve d’une grande détermination pour faire face à son passé. En effet, les grandes révélations ne portent pas sur l’intrigue russe, mais bien sur les personnages du film. Mais chut…
Une manière d’enrichir le récit, c’est l’introduction de nouveaux personnages clefs et des nouvelles relations de Lisbeth, qui au fil des films, nous parait de plus en plus sociable. Le petit bémol est à crédité à Mikael Blomkvist (Michael Nyqvist) qui n’a pas un rôle très intéressant dans le film ; fidèle à lui-même, c’est du Blomkvist dans le texte, mais -avec les yeux de l’enfant qui découvre une merveille- en moins. Aussi, les moments où il rencontre réellement Lisbeth sont extrêmement rares, ceci expliquant peut-être cela.
Globalement, nous pouvons rester satisfaits ce nouvel épisode ; il a su apporter un changement de rythme et de peau au bon moment, tout en conservant son charme. Avec une photographie moins excitante et l’effet de surprise en moins, Daniel Alfredson a privilégié l’intrigue au détriment peut-être des personnages eux-mêmes et de leurs interactions. Aussi se pose la question suivante : que va nous raconter le troisième épisode ? La tâche est délicate et surtout périlleuse ; peut-être aussi vaut-il mieux ne rien attendre, au risque d’être fortement déçu…
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