© Warner Bros. France
Alors que son corps est débranché de la matrice, Neo (Keanu Reeves) continue à être ailleurs, coincé entre le monde fictif des hommes et celui des machines. Libéré par une Trinity (Carrie Anne-Moss) plus décidée et amoureuse que jamais, le couple part avec un vaisseau à la rencontre du monde des machines, alors que les autres tentent de rejoindre Zion pour en renforcer les défenses…
La trilogie Matrix se termine et les détracteurs du second opus semblaient donc avoir raison. Entre accès philosophiques sur la paix, la réalité du monde qui nous entoure et sa perception, ou encore la puissance de l'amour, ce troisième volet débute par une série de dialogues aussi mystérieux que risibles, sans même prendre la peine de repositionner le spectateur dans le feu d'une action interrompue en son milieu à la fin du deuxième. Désorienté, celui-ci ne comprend plus très bien pourquoi tout le monde se réveille si facilement et commence à se demander pour qui on le prend.
Car pour ceux qui comme moi espéraient voir se développer des idées de matrices dans la matrice et avaient pressenti dans l'épisode précédent des allusions à l'irréalité du soi-disant monde réel, la déception sera rude face à la simplicité presque linéaire de ce dénouement tant attendu. La prise de contrôle par le programme-virus Agent Smith d'un être humain, donc réel n'était donc qu'un leurre, relevant au passage les limites de l'imagination des frères Washovski, qu'on aurait cru bien plus tordue. Bien évidemment, leur fin n'en est pas une, au cas où les producteurs voudraient un jour mettre en chantier une suite. A (ne peut être pas) suivre.
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