© Warner Bros. France
Alors que les machines s'apprêtent à attaquer Sion, lieu où sont réunis les humains s'étant libéré de la Matrice, des virus ou programmes indépendants sont font jour et tentent de détruire Néo…
Voici un film qui ne laisse quasiment aucun temps de répit au spectateur. Les gourmands de scènes d'actions innovantes y trouveront leur compte, que ce soit au cours d'une bataille hallucinante sur une toiture terrasse, opposant Néo - Keanu Reeves à une multitude d'agents de la Matrice (Hugo Weaving), ou lors d'une mémorable poursuite en voiture, mêlant dangereux camions, agile moto, et étranges virus fantômes, capables de traverser la matière.
Si le scénario apparaîtra peut être à certain comme compliqué, voir artificiel, il n'en est pas moins excitant, composant une sorte d'introduction à l'épisode final, et permettant de douter de ce qui nous était annoncé dans le premier opus, comme étant la réalité. Ici, les agents de contrôle de la Matrice trouvent leur autonomie dans le soi disant monde réel, et Néo est aussi capable d'arrêter les balles dans cet univers là… Malheureusement, certains dialogues, un rien longuets, tel celui avec l'architecte de la Matrice, finissent par avoir raison du spectateur peu attentif, et par brouiller un propos pourtant passionnant sur le libre arbitre, au travers de la capacité ou non de Néo à faire des choix.
Les frères Wachowski ne semblent pas à court d'idées, et si l'on reste frustré devant une fin brutale, qui ne permet pas d'apprécier indépendamment cet épisode, on reste bouche bée devant certaines scènes quasi hypnotiques. Celle de danse (et de transe) des humains, lors de la grande assemblée de Sion, restera dans les mémoires, comme un moment orgiaque et troublant, quelque peu étiré en longueur, alliant sensualité et malaise, comme dans la scène d'amour, mettant en évidence les ports de connexions incrustés dans la chair. Vivement la suite, The Matrix revolutions, le 5 novembre.
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