affiche film

© Haut et Court

MASCARADES


un film de Lyes Salem

avec : Lyes Salem, Sara Reguigue, Mohamed Bouchaïb...

Mounir annonce aux habitants de son village, que sa soeur va bientôt épouser un homme riche. Mais ceci n'est qu'un mensonge de soûlerie, et démentir serait bien fâcheux...


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Photo film

Téléphone Arabe

Ce premier long métrage du jeune réalisateur Franco-Algérien Lyes Salem, qui lui a valu le prix du meilleur film au festival du cinéma arabe du Caire, apporte sur nos écrans une comédie intelligente et un film pétillant sur une Algérie trop souvent rattrapée par la période noire du terrorisme des années 90.

En effet "Mascarades" est un film plein de fraîcheur qui nous offre à voir une Algérie très kusturitsienne dans laquelle un petit village va être pris d'une ferveur toute particulière le jour où Mounir (Lyes Salim) va annoncer le mariage de Rym (Sarah Reguieg), sa soeur narcoleptique, à un riche homme d'affaire étranger. Un problème se pose quand Mounir avoue à sa famille qu'il a inventé ce mariage alors qu'il était saoûl et que maintenant tout le village, au courant de l'événement, lui montre une attention bienveillante et intéressée.

L'histoire d'un téléphone arabe qui va rendre cette situation de plus en plus incontrôlable pour Mounir ou pour Khliffa le petit ami de Rym qui pêne a s'imposer contre ce prétendant milliardaire tantôt Canadien, tantôt Australien et que tout le monde finit par connaître sans l'avoir jamais vu. En bref, tout le monde se prépare pour la grande fête et se fait bien voir du futur beau-frère et de la fiancée en affirmant toujours avoir été là quand cet Américain (a moins qu'il soit Suédois ?) à fait sa demande, accompagné de ses milles gardes du corps et ordinateurs portables. « Mascarades » livre ainsi progressivement une peinture d'une micro-société algérienne foisonnante et colorée qui fait sourire autant par sa simplicité que par ces excès.

Sans jamais que l'histoire s'épuise ou que la situation énerve, "Mascarades" nous offre donc une belle comédie moderne où la jeune Algérie se confronte aux traditions en soulevant parfois intelligemment des sujets importants pour les nouvelles générations comme l'amour avant le mariage et qui sans jamais puiser dans le cliché ou le pathos s'avère très efficace de par sa simplicité, son intelligence, son humour et sa direction assumée. Ce film est véritablement vivant et a vivre absolument, "Stop et fin".

Théophile Sclavis
Raoul Gourbin

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