© Diaphana distribution
Antoine et Marcus débarquent en Argentine pour le mariage de leur cousin. Sauf que le premier vient de se faire larguer par sa copine et que le second souffre du syndrome de Stendhal… Leur expédition s’annonce sous les meilleures auspices !...
Pour son premier long-métrage de cinéma, Edouard Deluc est parti d’un de ses courts-métrages, auréolé d’un premier prix au Festival de Clermont-Ferrand, qui se déroulait déjà en Argentine autour d’une histoire dans un « bordel » avec le comédien Philippe Rebbot. Cette séquence figure d’ailleurs dans « Mariage à Mendoza » dans une version raccourcie mais affirme comme un clin d’œil la continuité du travail entre le réalisateur et son comédien fétiche à qui il redonne le rôle du grand frère qui épaule son plus petit dans les moments difficiles.
Le frérot est cette fois-ci interprété par Nicolas Duvauchelle, donnant au duo familial une dimension comique à la Laurel et Hardy quand on les voit tous les deux côte à côte ! Deluc a d’ailleurs bien fait les choses pour créer des personnages bien tranchés. Car, mis à part le fort contraste de taille, le grand frère est un grand bavard un peu lunaire au physique peu avantageux et un peu gauche, façon Pierre Richard, tandis que le petit frère, moins loquace mais plus sûr de lui, dégage un charisme insolent. Ces deux-là auraient pu vivre de belles aventures dans un pays peu exploité par notre cinéma hexagonal, mais force est de constater que le script ne les emmènera pas bien loin dans l’exaltation sud-américaine. On retiendra surtout le début avec le fameux bordel, puis la rencontre avec deux locaux : un hôtelier déprimé qui leur servira de guide et une belle Argentine qui fera chavirer le cœur des deux frangins.
« Mariage à Mendoza » est donc essentiellement un film de rencontres. De celles qui nous permettent d’avancer, de se situer par rapport aux autres, de nous remettre en question et de mûrir pour grandir un peu plus. Il interroge toutes les fraternités (familiales et humaines) face aux ruptures, à l’adversité, au besoin de reconnaissance et prône la solidarité, l’écoute, le partage… De bien belles valeurs, certes un peu gentillettes, mais plutôt joliment portées par les comédiens et le réalisateur. Le film ne transcende pas les productions actuelles mais se laisse regarder sans déplaisir.
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