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Josh et Nat se sont rencontrĂ©s lors dâune soirĂ©e, se sont aimĂ©s, et 7 mois plus tard ont dĂ©jĂ dĂ©cidĂ© de se marier. Un mariage grandiose auquel personne ne croit, tant les deux tourtereaux sont diffĂ©rents⊠Elle carriĂ©riste, toujours au bureau, lui romancier en panne dâinspiration, qui ne quitte que rarement le canapĂ©. Et malheureusement, lâentourage avait raison. Neuf mois plus tard, le jeune couple se retrouve sur le divan dâune conseillĂšre conjugale et frĂŽle le divorceâŠ
On vous prĂ©vient tout de suite : ce film, vendu comme une suite, ou du moins ĂȘtre dans la veine, de lâexcellent "Quatre mariages et un enterrement"⊠ce nâest pas vrai ! Lâhumour est loin dâĂȘtre aussi fin, les personnages loin dâĂȘtre attachant et fonciĂšrement les situations loin dâĂȘtre crĂ©dible. On est davantage dans lâesprit potache dâun Judd Apatow ("En cloque, mode dâemploi", "40 ans mode dâemploi", "40 ans toujours puceau"). Rappelons que le scĂ©nariste de cette comĂ©die romantique nâest autre que celui des films de Sasha Baron Cohen pour "Ali G", "Borat" et "Bruno"⊠ça donne un fort indice sur le type dâhumour lourdingue qui va nous ĂȘtre proposĂ©.
Petite parenthĂšse : les personnes chargĂ©es de traduire les titres de films ont-elles toutes perdues de leur inspiration ? AprĂšs "Braquage Ă lâanglaise", "Gambit, arnaque Ă lâanglaise", "Petits meurtres Ă lâanglaise"⊠voici le "Mariage Ă lâanglaise". Rassurez-vous, la seule chose qui soit Ă la « crĂšme anglaise » nâest que le dĂ©cor (et Rafe Spall, le mariĂ© dans lâhistoire). Pour le reste, ils ont prĂ©fĂ©rĂ© prendre une pincĂ©e dâAmĂ©rique et une louche dâAustralie.
Donc "Mariage Ă lâanglaise" nâest pas une comĂ©die sur le mariage comme son titre pourrait le laisser penser, mais une comĂ©die sur lâaprĂšs mariage, la routine et les diffĂ©rences qui font que le couple se fissure puis se brise. En lâoccurrence, pour nos deux tourtereaux, ce sont deux amĂ©ricains qui vont troubler leur quotidien dĂ©jĂ vacillant : lâex pour Josh, et le client beau gosse pour Nat. Les scĂšnes de sĂ©duction entre le beau gosse Mentalist (Simon Baker) et la mariĂ©e coincĂ©e du cul sont plutĂŽt lourdingues (avec un climax sur le lĂącher de colombe en salle de rĂ©union). Tout autant que la sĂ©ance dâessayage de lingerie de lâex, qui joue la Sainte nitouche. Sans dĂ©velopper lâĂ©pilogue de ces deux romances, on vous dit quand mĂȘme quâil est ridicule, pas crĂ©dible pour un sou et dĂ©borde de guimauve⊠Une belle tentative, mais de toute Ă©vidence, un film sur le mariage dont on peut largement se passer.
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