© Universal Pictures International France
Red Miller et Mandy Bloom vivent une vie paisible dans leur chalet au cœur de la forêt. Mais une nuit des monstres envoyés par Jérémie Sand, gourou d’une secte, font irruption chez eux. Mandy est alors brûlée vive sous les yeux de Red. Il n’a dès lors qu’une idée en tête : se venger…
Véritable OVNI présenté à la Quinzaine des réalisateurs cru 2018, "Mandy" déconcerte autant qu’il fait rire. Le problème : c’est que les passages où le rire se déclenche ne sont pas forcément des moments de pure comédie.
Le long-métrage se décompose en deux parties distinctes. La première, celle avant le drame, s’avère laborieuse : les méchants et leurs intentions sont introduits à la truelle, l’utilisation d’éclairages bleus et rouges ne sert qu’à faire saigner les yeux et le tout est ponctué d’une musique qui joue sur les graves au point d’être assourdissante (on dirait que l’on est assis à côté d’un orgue tout au long de la séance). Ces effets sont (malheureusement) présents sur une large partie des deux heures que dure le film.
La seconde partie du film, celle de la vengeance avec le jeu habité et tout en surenchère de Nicolas Cage, prend (globalement) son envol. Pour preuve, la scène de la salle de bain (à la tapisserie garnie de tournesol) où le héros boit une bouteille de vodka pour surmonter sa douleur et sa peine, ainsi que celle du combat de tronçonneuses. Mais tous les défauts ne sont malheureusement pas gommés. L’incrustation de passages animés, même s’ils peuvent visuellement s’avérer beaux, n’apporte rien dans le déroulé de l’intrigue. Les monstres sont trop mal filmés pour que l’on puisse voir à quoi ils ressemblent. L’affrontement final qui aurait pu être le gros moment de bravoure du film est vite expédié et ne s’avère pas à la hauteur des autres combats. Ces multiples défauts empêchent de pendre un vrai plaisir coupable devant cette série Z.
Pour le casting, on retiendra avant tout le jeu en roue libre totale de Nicolas Cage, en bûcheron avide de vengeance. Le reste des personnages est trop effacé et l’interprétation du méchant s’avère trop grand-guignolesque. "Mandy" est un nanar absolu, un OVNI dingue mais qui ennuie et déconcerte pendant tout son premier acte avant de se révéler jouissif, par moments, dans son second acte. A réserver aux fans hardcore de Nicolas Cage ou à ceux qui souhaitent vivre une expérience particulière à prendre au soixante-douzième degré.
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