© Universal Pictures International France
Jeune livreur de Pékin et disciple d’un vieux maître du Tai Chi, Tiger Chen est vite repéré par le cruel Donaka Mark, qui l’entraîne dans l’univers anxiogène des combats clandestins…
Un peu invisible sur les écrans depuis qu’il a mis un terme à la guerre entre les hommes et les machines (bien qu’il ait tourné une poignée de films, certes peu mémorables), Keanu Reeves fait donc ses débuts de réalisateur, avec ce "Man of Tai Chi" tourné il y a presque deux ans, et qu’on n’attendait pas sur nos écrans, il faut bien le dire. Pourquoi ? Parce qu’en plus d’être une co-production entre la Chine, Hong-Kong et les États-Unis, ce petit film de baston à l’ancienne a connu un flop retentissant lors de sa sortie américaine, le condamnant dès lors à l’anonymat et à la catimini des sorties vidéos.
C’est sans doute à la sortie voisine – et par le même distributeur – du foutraque "47 Ronin" que l’on doit la chance de découvrir ce "Man of Tai Chi" sur grand écran. Et en un sens, c’est tant mieux. Car tout bancal et cheap soit-il, le film de Keanu se savoure pour ce qu’il est vraiment : une petite série B, sans prétention autre que de revisiter avec humilité les codes du film initiatique martial, dans la grande tradition des classiques du cinéma hongkongais. Face au héros campé par le doué Tiger Hu Chen (cascadeur rencontré sur "Matrix Reloaded"), celui qui fut l’Élu ou le Prince Siddhartha campe le méchant Donaka Mark, un milliardaire diabolique l’entraînant dans une série de combats clandestins, aux épreuves autant physiques que morales, et que Keanu Reeves met en scène avec une réelle efficacité, à défaut d’un talent certain. L’occasion de (re)voir à l’œuvre quelques artistes martiaux, parmi lesquels le décidément incroyable Iko Uwais, acteur principal du traumatisant "The Raid". C’est toujours ça de pris !
LA BANDE ANNONCE
Cinémas lyonnais
Cinémas du Rhône
Festivals lyonnais