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Kate concilie vie professionnelle et vie personnelle. Ambitieuse, mais pas carriériste, elle jongle tous les jours entre ses enfants, son mari et son job, sans jamais en délaisser un au profit de l’autre. Jusqu’au jour où elle se voit proposer une opportunité professionnelle incroyable qui va perturber son équilibre quotidien...
La littérature féminine inspire décidément beaucoup le cinéma américain. « Un Jour », « Le Diable s’habille en Prada », « Le Journal de Bridget Jones », « Confessions d’une accro du shopping »… La liste est longue et vient se compléter avec “I Don't Know How She Does It: The Life of Kate Reddy, Working Mother”, roman de Allison Pearson.
Rien qu’en lisant le titre du film et en regardant son affiche (une femme tenant un ours en peluche et son attaché-case à la main), on voit déjà les critiques tomber : « Mais comment font les femmes ? » est un film féministe, où l’on va nous démontrer par A+B qu’être une femme est difficile, que concilier vie professionnelle et foyer est compliqué, bla bla bla…
En effet, le personnage de Kate est une sorte d’héroïne des temps modernes, comme le sont la plupart des femmes d’aujourd’hui : un savoureux mélange entre Melanie Griffith dans « Working girl » (pour le côté ascension professionnelle de la jeune employée) et Diane Keaton dans « Baby boom » (qui doit trouver son équilibre entre dossiers importants et couches culottes). Un personnage pour Sarah Jessica Parker aux antipodes de celui qu’elle interprétait dans « Sex and the city ». Heureusement, le film évite soigneusement d’ajouter au tableau le cliché du mari macho et fainéant ; à la place, Greg Kinnear campe ici le rôle du mari compréhensif, attentionné et investi dans sa vie de famille.
Arrivant à un moment où les courants conservateurs, notamment aux Etats-Unis, sont assez virulents quant à la place de la femme au foyer, et où les valeurs familiales des années 50 redeviennent à la mode, « Mais comment font les femmes ? » prendrait presque des allures de film militant. Certes, le jeu d’acteurs est plutôt moyen, la mise en scène propre mais sans plus. Mais Douglas McGrath (aussi réalisateur d’ « Emma l’entremetteuse » avec Gwyneth Paltrow) évite avec classe la surenchère des clichés, les blagues pipi caca et couches à changer, pour laisser place à un quotidien plutôt banal, loin des stéréotypes. Une jolie ode aux femmes d’aujourd’hui, qui parlera certainement plus à un public féminin.
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