© Bobine Films
Un portrait croisé de quatre femmes vivant dans des contrées reculées de Patagonie. Ayant chacune une conception de la vie et un rapport à la spiritualité et à la nature différentes, elles décident de construire leurs temples...
Suite à la sortie récente de son dernier long métrage, « Eva ne dort pas », les spectateurs vont pouvoir découvrir – dans quelques salles en France – l'étrange et planant documentaire de Pablo Aguero réalisé en 2015. S'ouvrant et se terminant sur la voix et le visage hypnotique de Géraldine Chaplin, c'est dans un monde à part, loin de la modernité, mais en prise direct avec la nature et l'humain, que l'on nous invite à pénétrer.
Le metteur en scène croise quatre portraits, au fil d'un montage fluide et paisible où le ton est contemplatif et hypnotique. La magnifique photographie, l'utilisation d'une vidéo grand angle ainsi que les discours déroutant de ces femmes souvent incomprises sont pour beaucoup dans ce sentiment de connection avec un « ailleurs ». L'une d’elle communique avec l'eau et sent croître son pouvoir de guérisseuse, une autre s'affirme comme chaman, tandis qu'une dernière se laisse envahir par l'Islam.
Proposition de mode de vie épuré voire dépouillé, « Madres de los dioses » met le pouvoir et la sagesse de la femme au centre des questionnements sur l'existence. Et entre chants délicats et envoûtants, l'utopie d'un monde meilleur et apaisé pour Maria, Humana, Saminah et une Maicoño de second plan se dessine un peu. Certes les portraits sont inégaux dans les détails qu'ils apportent, mais mystère et douceur retrouvée font leur petit parcours dans nos âmes de spectateurs.
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