© Wild Bunch Distribution
Alors que sa nouvelle fiancée vient de se faire froidement abattre, et qu'il est fait prisonnier par des policiers texans un peu trop zélés, Machete est appelé par le Président des États Unis pour éliminer un Mexicain disposant d'une fusée braquée sur Washington...
Il faut toujours un peu de temps pour s'immerger dans le monde de "Machete", force de la nature venue du Mexique, qui aime à massacrer ses ennemis à coups de machette et dont le vocabulaire semble se limiter à quelques mots ou syllabes. Il faut dire que cette parodie de série B de genre, née d'une des fausses bandes-annonces du projet "Grindhouse" de Quentin Tarantino et Robert Rodriguez ("Boulevard de la mort" et "Planète terreur", sortis séparément en France), rendant hommage alors en 2007 aux doubles programmes diffusés dans certains cinémas des années 70, avait déjà fait son effet avec un premier volet en 2010. Hëros imaginaire à la gueule ravagée, et jouissant pourtant d'un étonnant sex-appeal (voir la scène de sexe, judicieusement éludée grâce à une soudaine injonction au spectateur de mettre des lunettes 3D dont il ne dispose pas), ce colosse doit ici affronter quelques personnages qui font tout le piment de cette improbable suite.
Tout au long d'une course contre la montre ayant pour objectif de passer la frontière américaine, il a affaire à un trafiquant de drogue aux multiples personnalités (il passe du dangereux psychopathe au révolutionnaire convaincu, en un clin d'œil), un tueur à gages américain qui change de visage comme de chemise (à Cuba Gooding Jr. succèdent notamment Lady Gaga ou Antonio Banderas), et une horde de prostituées en petites tenues, armées de diverses armes automatiques, dont un soutien-gorge aux bonnets mitraillettes, et une autre bien plus « couillue ». Bien sûr le bon goût n'est pas vraiment de rigueur, mais les aficionados du personnage se régaleront, profitant de scènes des plus sanglantes (décapitations en tous genres), de l'originalité des armes (ah les machettes façon couteau suisse !) et de l'humour légèrement politisé (il n'est pas difficile d'y voir un discours sous-jacent concernant l'immigration et l'exploitation des Mexicains). Et il faut bien avouer que le voyage en vaut la peine, même si le dénouement aux USA semble un peu laborieux, ne serait-ce que pour la bande-annonce finale, visant une nouvelle vraie-fausse suite.
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