©TFM distribution
Instructeur pour une compagnie aĂ©rienne, Yann Kerbec Ă©value la capacitĂ© des pilotes sur simulateurs de vols. Mais Yann a peur de lâavion, une peur panique liĂ©e Ă sa naissance et qui, dans sa jeunesse, lâa empĂȘchĂ© de suivre la femme de sa vie au bout du monde. Aujourdâhui, il a 30 ans. Il dĂ©roule avec nostalgie et humour le fil de son traumatisme et fait le bilan de ses histoires dâamour gĂąchĂ©es par sa phobie. Entre sa croisade pour amĂ©liorer la sĂ©curitĂ© aĂ©rienne et la gestion plus quâapproximative de sa vie sentimentale, Yann se retrouve Ă la croisĂ©e des chemins : vaincre ses dĂ©mons et accepter de grandir⊠ou foutre sa vie en lâairâŠ
A la fois drĂŽle et Ă©mouvant, ce premier film de RĂ©mi Bezançon vise juste et ne laisse prĂ©sager que le meilleur pour la suite. Un peu Ă la Klapish et ses PoupĂ©es Russes, voici donc venu le temps des responsabilitĂ©s, des remises en question, de la vie sans les parents pour nous juger ou nous guider, des dĂ©cisions Ă prendre. Quâil est difficile de sâassumer pleinement, et de renoncer au confort des souvenirs agrĂ©ables de lâenfance et de lâadolescence. Mais pourquoi devrions-nous y renoncer ?
Ce sont toutes ces questions que se pose Bezançon, et Ă travers lui Yann Kerbec, personnage refusant de grandir mais pourtant installĂ© socialement, et qui ne sait pas dire non. Kerbec est jouĂ© par Vincent Elbaz, Ă la fois charmeur, drĂŽle, touchant, dans un rĂŽle qui lui va bien. Il est particuliĂšrement bien entourĂ©, formant une belle Ă©quipe avec son meilleur ami Ludo, qui squatte chez lui depuis trois ans (excellent Gilles Lellouche, bien plus drĂŽle que dans le pas trĂšs drĂŽle « Narco » quâil a pourtant rĂ©alisĂ©), et Alice.
Il y eut dâabord lâĆil, puis le sourire, et enfin la voix dâAlice, jeune femme dâune trentaine dâannĂ©es, travaillant comme conseillĂšre en amour Ă la radio. A la fois rĂȘveuse et lucide, elle est interprĂ©tĂ©e avec grĂące et simplicitĂ© par Marion Cotillard. Ma vie en lâair est donc un trĂšs joli film, servi par une musique originale de Sinclair, dans lequel le moindre second rĂŽle sonne juste (notamment lâhilarant Eddy la tchatche), et qui rĂ©ussit Ă nous faire passer du rire Ă lâĂ©motion pure, en toute simplicitĂ©.
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