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Plusieurs couples voient les liens avec leurs proches se distendre. Certains ont besoin d'air, d'autres sont devenus incapables de communiquer, et d'autres sont simplement de mauvaise foi...
Les films traitant du couple, de ses nécessaires écarts et de ses multiples arrangements sont légions. Et tous ne sont pas réussis. Pour un « Déclin de l'empire américain », combien de « Proposition indécente »? Malheureusement, « Ma place au soleil » ferait plutôt partie de la deuxième catégorie. Ce film choral à la distribution prometteuse et fournie, se trouve affublé d'un scénario catalogue qui veut embrasser quasiment toutes les situations, de l'adultère à l'usure, en passant par la non communication, la mauvaise foi, la culpabilité, le détournement de mineure, le harcèlement au travail, élargissant même son propos à la rupture père-fils. Se voulant fantasque voire fantaisiste, Eric de Montalier en fait trop dans le léger et le faussement poétique pour échapper à la pesanteur de ses multiples histoires de petites gens.
S'il cherche à les sauver à la fin, il en fait pourtant en chemin des gens biens condamnables. Et certains effets de styles, comme les dialogues entre Dutronc et un mystérieux homme en costume noir qui pourrait bien être la mort, ne font qu'allourdir le contenu d'un film au rythme déjà bien irrégulier. Ce ne sont d'ailleurs pas les ridicules passages dans un aéroport où un des hommes, rêveur accroc au poker cherche son grigri et rencontre différents clichés ethniques qui arrangeront les choses. A la fois trop écrit pour sonner juste, « Ma place au soleil » se concentre de plus sur de petits remèdes (comme le Tango, ou la sculpture...) symboles de l'accomplissement de soi, sensés redonner goût à la « vraie » vie. Cela devient rapidement envahissant, et malgré les efforts des interprètes, le film sombre définitivement dans le glauque. Loin d'un quelconque soleil.
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