affiche film

© KMBO

MA PETITE PLANETE VERTE


un film d'animation de Moon Suehyun, Beatriz Herrera, Louise-Marie Colon, Quentin Speguel, Metsämarja Aittokoski et Joe Dee Samuelson

Un recueil de 5 courts-métrages d'animation tournés vers des questions d'environnement, telles que le tri ou la gestion des déchets, le rapport à la nature, l'élevage ou encore l'usage de l'eau...


2
Photo film

Hétérogène

Pas évident de parler environnement ou écologie en s'adressant aux plus petits. "Ma petite planète verte" tente, avec des courts sans grande originalité, le grand écart, et provoque inévitablement un sentiment de qualité inégale d'un film à l'autre, et un questionnement sur la cohérence de l’ensemble. Le recueil s'ouvre avec "Welcome to my house", film d'animation classique, aux crayons de couleur, assurant une coordination bienvenue entre musique et action à l'image. Histoire d'une petite fille, qui en pêchant sur un lac gelé, remonte des tonnes de déchets à la surface, le film veut embrasser trop de sujets (fonte de la banquise, danger pour les animaux locaux, pollution...) tout en jouant la carte de l'aventure. Reste de jolies superpositions aux contours retravaillés, comme pour la représentation des vagues.

Autre film qui traite de la pollution, "Prends soin de la forêt, Pikkuli" (présenté en 4e) conte l'histoire d'animaux qui s'organisent pour trier les déchets, et en produisent à leur tour lorsqu'ils font la fête. Pédagogique, le film souffre cependant d'une animation schématique, malgré un dessin en tâches de couleurs, dont les contours sont absents. Sujet proche pour le dernier film, intitulé "Le bac à sable", œuvre aux couleurs pastels et aux textures mouvantes, aborde la pollution de la ville et la surexploitation des forêts, posant la question des lieux restant pour vivre. On n'évite cependant pas ici la sempiternelle chanson.

Les deux autres courts-métrages traitent d'autres sujets. Le deuxième, "S'il vous plaît gouttelettes" est plutôt agréable, avec des nuages aux formes rassurantes, qui s'amusent à narguer une petite fille ayant besoin d'eau pour faire la vaisselle ou laver le linge. Un film étonnant, mais totalement décalé avec le reste. Enfin, le troisième segment, s'il amusera les plus petits, est certainement le plus abouti, contant l'histoire d'une poule qui s'échappe de sa batterie, où elle n'était qu'un numéro pour rejoindre une basse cour à l'ancienne, dotée d'autres animaux. Danger (le renard), discours social (on parle de « conditions de travail »), animation avec personnages en léger relief (vraisemblablement en plâtre ou pâte à modeler) sur fond peint, le tout avec une voix off d'enfant, "Paola Poule Pondeuse" réussit à réjouir autant qu'à instruire.

Donnez votre avis (0)

Partager cet article sur Facebook Twitter





LA BANDE ANNONCE