© 20th Century Fox France
Leslie, une kiné, tombe amoureuse du basketteur de NBA dont elle soigne la blessure à la jambe. Mais celui-ci n’a d’yeux que pour sa cousine, beaucoup plus belle. Le temps passant, il va se rendre compte des qualités de Leslie, qui n’est pas juste une bonne kiné...
Voici le prototype du film mal distribué, qui rappelle que dans la longue chaîne de fabrication d’un film, de l’écriture à l’exploitation, quelqu’un faisant mal son travail nuit directement au film. Ici, c’est le distributeur qui a fait un travail consternant. Pour commencer, le plutôt bon titre anglais « Just Wright » contient un jeu de mots (Leslie a pour nom de famille Wright, ce qui donne une double lecture : « juste Leslie », et « juste bien »), malheureusement troqué pour le niais et fade « Love and Game ». L’affiche du film est également catastrophique. Et enfin, cerise sur le gâteau, le film est visible dans un circuit de salles extrêmement réduit.
Non pas que le film soit un chef d’œuvre qu’il faille voir à tout prix, loin de là. Il est formaté et s’adresse à un public bien précis. Mais après tout, quel film ne l’est pas, et quel cinéaste de Spielberg aux frères Dardenne n’a pas une idée précise du public qu’il veut approcher ? Ici c’est clairement les midinettes, et c’est complètement assumé. Un peu sirupeux, plein de bons sentiments, le film est en grande partie assez prévisible.
L’ensemble n’en est pas désagréable pour autant, divertit gentiment, nous permet de rentrer dans l’univers de la NBA et, surtout, le charme des acteurs nous emporte littéralement, même si l’on n’est pas loin de deviner à l’avance leurs répliques. La fin est convenue au possible, et il aurait été quand même possible de faire preuve d’un peu plus de retenue ou de subtilité. Néanmoins, on sera dans notre droit de préférer cela à certains films expérimentaux ratés, ou à certains pseudos films d’auteur soporifiques au possible.
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