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LOVE ADDICT


un film de Franck Bellocq

avec : Kev Adams, Mélanie Bernier, Marc Lavoine, Michael Madsen, Sveva Alviti, Baptiste Lorber, Jérôme Niel, Gaël Mectoob, Claude Perron…

Gabriel est un amoureux compulsif : il ne peut s’empêcher de tomber amoureux de chaque femme qui croise sa route. Cependant, c’est un problème dans sa vie professionnelle et la cause de son licenciement. Alors, lorsqu’il réussit à trouver un poste de directeur commercial dans une start-up de lingerie féminine, il décide de se faire soigner. Il s’attache alors les services d’une « mindeuse », Marie-Zoé, une ex-psychologue radiée de l’ordre, pour vaincre son addiction…


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Photo film

Kev a une addiction…

Après un "Tout là-haut" assez faible, Kev Adams enchaîne en 2018 avec cette comédie romantique. Alors, sommes-nous tombés sous le charme ?

Kev Adams interprète avec sérieux Gabriel, un séducteur maladif qui tombe amoureux de toutes les femmes qu’il croise (oui toutes !). Mais attention, pour lui c’est de l’amour, puisqu’il les désire et les séduit, jusqu’à ce qu’il ait couché avec. Le héros vit avec son oncle Joe interprété par Marc Lavoine. Celui-ci aurait pu être un irrésistible second rôle, avec ce petit contre-emploi pour Marc Lavoine en séducteur dépressif attendant le retour de l’amour de sa vie. Mais ce personnage n’évolue que très peu et ses répliques semblent tourner en boucle, à l’image du personnage espagnol qu’il se crée, un running gag qui fait d’abord sourire mais qui s’essouffle rapidement. En revanche, le duo Kev Adams-Mélanie Bernier possède ce qu’il faut d’alchimie pour qu’on se laisse a minima happer par l’histoire. Claude Perron que certains ont croisé en regardant la série "Workingirls", n’apparait que trop peu à l’écran en mère cassante de Mélanie Bernier. Quant à Michael Madsen, son personnage de Texan narcoleptique (il fallait y penser !) est caricatural au possible. De plus, le réalisateur ne peut s’empêcher de faire un clin d’œil (assez mal amené et maladroit) au réalisateur auquel on associe tous Madsen : Quentin Tarantino. Nous avons ainsi droit à une relecture de la scène de danse de "Pulp Fiction".

Quant au scénario, il est cousu de fil blanc et ne propose qu’un enchaînement de séquences où le héros est constamment mis face à son addiction. Les gags qui en découlent prêtent tout au plus à sourire. Par exemple, le décalage dans la relation avec les femmes entre le personnage interprété par Kev Adams et ses nouveaux collègues aurait pu être drôle mais il est traité avec trop de lourdeurs. Du coup beaucoup de situations tombent à plat et on en devient presque gêné devant tant de maladresses. Sur son côté romance, tout est classique et rien de nouveau nous est proposé.

"Love addict" ne parvient pas à s’élever de la mêlée des comédies françaises, la faute à un scénario plus que convenu et à des dialogues ou des situations ne réussissant qu’à nous décrocher tout au plus un sourire quand ce n’est de l’embarras. A la fin, une chose est sûre, impossible de tomber addict de ce film !

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