© Mars Distribution
Quelques semaines avant Noël, les destins amoureux de quelques britanniques aux allures diverses, se croisent et s'entremêlent. Du premier ministre fraîchement élu, qui tombe sous le charme d'une collaboratrice maladroite, à sa sœur, qui suspecte son patron de mari de flirter avec sa secrétaire…
Le moindre des talents de Richard Curtis, scénariste du fabuleux " Quatre mariages et un enterrement ", est de savoir composer avec nombre de personnages. Et ici, le spectateur est servi. Suivant près de dix histoires différentes de couples, de deuil, de célibat, il voit sous ses yeux se réaliser des rencontres, se défaire des amours anciens, ou se révéler quelques émois. Et ce de façon crédible, si l'on écarte les scènes de fin, un rien excessive dans le côté " feel good movie ", même si tous les personnages n'y auront pas droit.
L'autre secret de la réussite de ce film est bien entendu son casting impressionnant. Réunissant la fine fleur des interprètes britanniques (et aussi irlandais), il marie savamment les générations. Hugh Grant est sympathique en homme politique frondeur. Emma Thompson et Alan Rickman sont bouleversants de peine contenue et d'insouciance machiste. Quant à Laura Linney, le dévouement de son personnage n'a d'égal que son apparente mièvrerie. Je terminerai par le beau duo entre Liam Neeson et son fils, drôle de petit bonhomme philosophant sur la souffrance de l'amour, sans jamais toucher au ridicule.
Un film de Noël dont les sourires charmeurs et le message anti-morosité lié à une actualité toujours pleine de violence, de mort et de guerres, ne laissera personne indifférent. Bien sûr, certains seront allergiques à cette grosse dinde amplement fourrée de personnages assez typés, mais c'est bien là le plaisir des fêtes de fin d'année : se gaver de bonnes choses, et partager des moments de joies, de rire et d'émotion. Dans Love actually, il y a tout cela.
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