« Croc-Blanc » retrouve « Le dernier trappeur »

Aventurier, explorateur et documentariste renommé, Nicolas Vanier nous revient avec sa première véritable fiction, « Loup ». Après le succès de son « dernier trappeur », Vanier retrouve ses thèmes et paysages de prédilection que constituent le Grand Nord, la nature et les animaux.

S’appuyant sur sa propre rencontre avec les Evènes, Nicolas Vanier vient ici nous présenter une version romancée de la vie de ce peuple. Son film prend toute sa force dans la qualité des « décors » et les images fabuleuses de ces grandes plaines entourées de montagnes et recouvertes de neige une bonne moitié de l’année. On ne peut qu’être époustouflé par la beauté de ces paysages grandioses. Force est de constater que le réalisateur et son équipe ont réalisé un travail impressionnant pour tourner une fiction dans des conditions pareilles. On appréciera également l’aspect documentaire de ce film, nous faisant découvrir ces peuples vivant encore au 21e siècle, à l’écart de toute civilisation et dans le pur respect de leurs traditions. Enfin, Vanier filme ici les animaux comme personne, donnant un profond sentiment de réalisme à ses images.

Le film perd par contre beaucoup en intérêt du fait de deux éléments. Dans un premier temps, force est de constater que l’histoire ici romancée, notamment l’histoire d’amour entre Sergueï et Nastazia, ou le dévouement forcené de Sergueï vis-à-vis de ses loups, fait perdre beaucoup de poids au récit, là où on prenait beaucoup de plaisir à une simple découverte culturelle. Enfin, on ne peut que regretter ce tournage entièrement en français, qui, s’il facilite la compréhension de l’histoire, est assez désarçonnant et fait perdre la dimension authentique du film.

Au final, « Loup » est un très beau film qu’il faudra absolument voir sur grand écran, et qui devrait ravir un public familial et scolaire à l’approche des fêtes.