Quatre adolescents australiens partent en week-end à la recherche d'un spot intéressant pour le surf. Arrivés sur place, des divergences d'objectifs apparaissent, les garçons souhaitant concrétiser avec les filles, alors que celles-ci veulent simplement s'amuser. C'est alors qu'apparaît un étrange SDF, au comportement plus que louche…
Présenté en compétition au festival fantastic'arts de Gérardmer 2004, ce petit film australien est finalement reparti bredouille, malgré des qualités indéniables de film d'angoisse. Car pour une fois l'oppression que peut ressentir le spectateur n'a rien à voir avec le décors ou la nuit. Celui-ci est, chose originale pour une œuvre d'épouvante, placé dans des conditions estivales, chaleur et soleil étant au rendez-vous.
La prouesse du metteur en scène est d'autant plus frappante, qu'il n'utilise que le jeu des acteurs et quelques apparitions furtives de personnages silencieux, pour parvenir à ses fins. Et ça marche. D'un week end bon enfant, où les boutonneux jouent à qui sera le dernier puceau, on passe à quelque chose de plus adulte, dans les préoccupations, les inquiétudes, les comportements. Et c'est la cruauté de l'âge adulte que le réalisateur met en avant, les enjeux de chacun prenant d'autres dimensions qu'un simple jeu innocent.
Et l'ombre des quatre jeunes gens retrouvés assassinés sur la même plage plane au dessus d'eux, alors qu'ils se demandent qui peut bien être le fameux étranger. Et le spectateur en fait de même. Jusqu'à ce que le secret tant attendu lui soit révélé et le laisse un rien sur sa fin. Les jeunes interprètes sont impeccables, et si leur psychologie reste minimale, cela correspond bien à leur âge. Une demi réussite donc, qui aurait mérité une petite distinction.
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