© Wild Bunch Distribution
Une femme, visiblement perturbée, travaille dans un hôtel où elle sort avec un cuistot. Un homme meurt dans l'explosion d'une caravane au milieu d'une pleine désertique, laissant deux fils. Un pilote d'avion pulvérise de l'engrais sur du maïs...
Guillermo Arriega, scénariste attitré de Innaritu (« 21 grammes », « Babel »), réalise avec « The burning plain » un premier film qui ressemble forcément à celui de son maître, principalement dans sa structure temporelle éclatée qui retrouvera peu à peu une cohérence et une logique implacable. Prenant comme point de départ l'explosion d'une caravane en plein désert, emportant avec elle deux corps d'amants enlacés, il examine à la loupe l'impact de cette révélation sur les familles de l'homme et de la femme impliqués. Mais l'on se doute que les choses ne seront pas si simple, d'autant que l'on suit trois histoires en parallèles, dont les liens apparaîtront progressivement de par d'infimes indices.
Dans sa tâche, l'auteur est servi par un casting impeccable, depuis Kim Basinger en mère tiraillée, jusqu'à Charlize Theron en mystérieuse femme aussi instable que sauvage, en passant par une nouvelle venue, Jennifer Lawrence (prix de la meilleure révélation au Festival de Venise 2008). Un coup d'essai, qui mêle encore une fois communautés latinos et blanches, et qui surprend par son esthétique et son approche de la temporalité. Un film dans lequel la thématique du feu revêt une importance particulière, comme symbole de destruction comme de passion. On regrettera juste que le beau chassé croisé de la fin, dialectique du rester ou partir, ne procure finalement que peu d'émotion.
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