© Memento Films Distribution
Le récit chronologique de la guerre en Angola, au travers de lettres d'un soldat portugais, médecin de son bataillon...
Ivo Ferreira tente de donner une dynamique à quelque chose qui en a toujours très difficilement au cinéma : la lecture de lettres. Choisissant ici une lecture à deux voix-off (certaines débutent par celle de l'homme, et le reste est lu par la femme), il ne parvient pas à s'éloigner d'une assourdissante monotonie, malgré tout l’intérêt historique de ces lettres d’un médecin militaire portugais, envoyées à sa femme, entre 1971 et 1973 durant la guerre en Angola.
En parallèle de l'expression intime du manque, les images noir et blanc montrent la vie au front, la rencontre avec des civils et le sentiment de solitude grandissant. Certes les images sont belles, trempées dans un somptueux noir et blanc, mais la difficile cohérence entre elles et le discours rend le suivi de l'ensemble très complexe et freine toute empathie. Au final, ce dispositif, s'il montre l'évolution d'un homme face à l'horreur, semble plus relever d'un fantasme de directeur de la photo, passionné par la beauté des textes de António Lobó Antunes (alors écrivain en gestation), que d'un vrai point de vue de mise en scène.
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