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Fanny (Nathalie Boutefeu) a un petit grain. Même les enfants la taquinent. Elle vit dans la maison de son frère, où elle découvre que sa belle sœur a une liaison. Elle décide alors de partir en Allemagne, retrouver ses racines…
Le film de Jérôme Bonnell est comme une petite musique douce, un refrain simple qui suit délicatement une jeune femme fragile, dans ses humiliations quotidiennes, dans ses régressions inexplicables, dans ses crises paranoïaques. Dans la première partie, on apprend à connaître cette fille aux accès de violence légers, et à l’immaturité palpable. Puis, au delà des relations qui posent problèmes, on la découvre sensible, charnelle malgré toute ses névroses, lorsqu’elle lie relation sans un mot, avec un germanophone.
Ce silence de la deuxième partie, offert à nos sens, n’ennui pas, il réjouit. Heureux, on l’est aussi, de découvrir la jeune Nathalie Boutefeu, regard perdu et attitude espiègle. Elle est le centre inévitable de ce film à l’humanité débordante, dont on ressort perturbé et content d’avoir partagé des retrouvailles avec soi-même, avec une vie saine et simple, loin des mesquineries et des autres. Un beau cadeau de printemps.
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