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Alors qu'un jeune moine accroche un crucifix dans le mur de sa cellule, le sang se met à couler, dévoilant le fait qu'un homme est emmuré là, depuis quelques semaines. La police mène dons son enquête, qui va bientôt croiser le chemin de fanatiques de Jesus…
Après le premier épisode, signé Mathieu Kassovitz, dont le dénouement un peu expédié ne réussissait pas à gâcher les qualités de film noir à l'ambiance poisseuse, baigné de pluie et de décors façon friche industrielles, à la fois inquiétants et presque irréels, on attendait beaucoup de cette suite. Et le sentiment de déception est à la hauteur de l'attente.
Que dire du scénario qui nous entraîne sur la piste de fanatiques de Jésus et de ses apôtres, qui se faisaient de petites réunions entre amis façon cène. L'idée n'était peut être pas mauvaise, elle avait en tout cas de quoi intriguer, voire inquiéter. Hors, l'accumulation des symboles faciles, et le peu de clarté du récit finissent par avoir raison du plaisir du spectateur.
Le fait de retrouver de nouvelles friches industrielles, et autres bâtiments délabrés, aux allures fantomatiques et imposantes (l'utilisation de la ligne Maginot était une idée formidable), ne suffit malheureusement pas à recréer la tension du premier film. D'autant que le mélange des styles ne colle pas à l'austérité de l'histoire et du contexte. Ainsi, au lieu d'être inquiet, on se surprend à rire des bastons kung-fu de Magimel avec un dealer, ou des poursuites façon Yamakazi avec d'hypothétiques moines. Et si Dahan donne dans l'esthétisme coloré, il ne réussit pas à faire oublier une qualité vidéo fort désagréable.
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