affiche film

© ARP selection

LES PARRAINS


un film de Frédéric Forestier

avec : Gérard Lanvin, Gérard Darmon, Jacques Villeret, Anna Galiena…

Trois anciens braqueurs reviennent en France pour toucher leur part du butin, caché par leur ancien complice, mort en prison. Mais le notaire va alors leur demander un dernier petit service, au nom de leur ami : retrouver son fils et lui donner sa part, à la condition qu’il la mérite. Mais les choses ne vont pas se passer comme prévu…


3
Photo film

Comme un petit air de nostalgie !

Ce film ressemble à ces kyrielles de productions des années 60 et 70, sortes de comédies policières. Autant dans les personnages, que dans l’intrigue, on retrouve cette petite touche très Lautnerienne : les gueules enfarinées, la démarche, les sourires cassés et le regard de tueur. Mais aussi tous ces petits tracas rencontrés par le gangster moyen, les imprévus, les coups tordus et les femmes fatalement irrésistibles. Ajoutez à cela un trio de comédiens possédant une vrai gueule, Gérard Lanvin en tête, et on obtient la plus sympathique des comédies policières françaises de ces 15 dernières années.

Certes le scénario est alambiqué, voir fouillis, mais reconnaissons l’effort louable des scénaristes d’avoir voulu compliquer cette affaire de retrouvailles. Les bévues de nos trois sympathiques malfrats sont parfois un peu appuyées, mais force est de reconnaître que l’on passe un bon moment. Car le réalisateur, sans appuyer sur la fibre nostalgique, nous livre un bon film a l’ancienne, avec un rythme soutenu mais non haché et des mouvements de caméra, parfois classieux, parfois inventifs, le tout soutenu par une musique des plus funky.

Mais se pose néanmoins le problème des dialogues, qui en voulant imiter le style d’Audiard, ne retrouvent ni l’essence ni le rythme du maître de la phrase de gangsters. Malgré quelques amorces, le plus souvent les vannes tombent à plat. Dommage car sans cela le film aurait été une totale réussite. En fin de compte un film agréable, au casting de gueules et au style à l’ancienne. Mais auquel il manque l’étincelle qui fera brûler de mille joies le spectateur.

Donnez votre avis (0)

Partager cet article sur Facebook Twitter