© Warner Bros. France
Victor et Victoria sont sur le point de se marier, s’en s’être jamais rencontré. Lors de la répétition, le contact s’établi favorablement, mais Victor oublie les vœux, et le pasteur le renvoie, indiquant que les deux tourtereaux ne sont pas prêts. Parti se morfondre dans la forêt, Victor prononce à nouveau les vœux, et se retrouve marié à la Défunte mariée, surgie de sa tombe…
Après « L’étrange Noël de monsieur Jack », Tim Burton revient à l’animation image par image avec ce trè_s attendu Les noces funèbres, où il a donné traits à ses personnages en relation avec leurs doublures. Ainsi, Victor ressemble étrangement à un livide Johnny Depp, et la défunte mariée, à Helena Bonham Carter, femme du cinéaste dans la vraie vie. Bine sûr, entre de délectables passages macabres, on retrouve le monde tordu de l’auteur, fait de petits détails à foison, de décors tordus, et d’une galerie de personnages plus délicieusement sombres les uns que les autres (voir le chien squelette qui « fait le mort »).
Seule la forêt, est faite de verticales pures (les troncs), contrairement à celle de son Sleepy hollow. Mais elle n’en est pas moins angoissante. Après un début très intriguant, avec la présentation des deux familles, d’anciens et de nouveaux riches, dans une Angleterre victorienne marquée, le grand benêt qui sert de héros se verra devoir faire face à un mariage malgré lui, idée cocasse, et qui aurait pu donner une comédie sensationnelle. Malheureusement, l’animation, peut être devenue trop techniquement parfaite, a perdu une partie du charme de l’artisanat, et la musique trop portée sur le boogie, ou une sorte de blues cacophonique, finit par tout envahir. Le film en devient du coup peu supportable sur la longueur, malgré un foisonnement d’action, imposant un rythmé effréné, et fatiguant dans une deuxième partie. Dommage.
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