affiche film

© The Walt Disney Company France

LES MONDES DE RALPH

(Wreck-it Ralph)


un film d'animation de Rich Moore

avec : les voix originales de John C. Reilly, Sarah Silverman, Jack McBrayer, Jane Lynch et les voix françaises de François-Xavier Demaison, Dorothée Pousséo, Donald Reignoux, Isabelle Desplantes...

Ralph la casse est le grand méchant d’un jeu d’arcade des années 80. Mais aujourd’hui, il en a marre de jouer les grosses brutes, il rêve d’être un héros comme Félix, la star de son univers que tout le monde adore. Décidé à devenir lui aussi un gentil, il va transgresser les règles et déserter son jeu pour prouver à tous qu’il peut lui aussi être un chic type...


3
Photo film

Les jeux-vidéos pour les nuls

Rich Moore, à qui l’on doit plusieurs épisodes des séries à succès « Les Simpsons » ou « Futurama », s’est vu confiée la lourde tâche de jongler avec l’univers des jeux-vidéos pour réaliser le dernier né des studios Disney. Parfaite démonstration de la nouvelle influence du label Pixar sur la marque aux grandes oreilles, ce métrage se veut beaucoup plus impertinent et audacieux que les classiques de Disney. Les scénaristes vont alors s’amuser à multiplier les trouvailles pour dérouter et surprendre les spectateurs. Le protagoniste principal n’a ainsi rien des caractéristiques habituelles des héros des dessins animés ; bien au contraire, il s’agit ironiquement d’une brute épaisse qui aspire à devenir le gentil que les mômes admirent. Épuisé et las de dézinguer tout ce qui bouge, il décide de quitter son jeu pour aller découvrir les autres univers où il espère avoir la chance de devenir celui qu’il rêve. Et c’est habilement que les câbles qui relient les différents jeux d’arcade se transforment en voies ferrées, axes permettant de transiter d’un monde à un autre.

Divertissement familial et fédérateur, c’est tout en subtilité que « Les mondes de Ralph » se dessinent comme un archétype du film de Noël. Sur un rythme effréné, le long-métrage d’animation multiplie les gags, en propageant la bonne parole et nous rappelant l’importance des valeurs telles que l’amitié, l’acceptation de l’autre ou la tolérance. Le voyage va alors se construire autour de trois univers : celui de Fix-it Felix Jr., à l’inspiration marquée par le célèbre Donkey Kong, un autre s’inscrivant dans la lignée des grand jeux de FPS et enfin un dernier, rempli de guimauves et de sucreries, sorte de Mario-Kart pour les fillettes. Évidemment, une nostalgie indéniable transpire de l’image, notamment dans ces scènes de gare centrale où tous les petits personnages que l’on a aimé contrôler pendant notre enfance, se retrouvent. Malheureusement, le film peine à maintenir un niveau de qualité sur toute la longueur. Après un début très prometteur, la magie s’estompe, et on finit même par quelque peu s’ennuyer.

Toutefois, le tournant entrepris par Disney depuis quelques temps est des plus intéressants. Et si ce dernier opus du studio présente quelques lacunes, les nombreuses références et l’humour potache raviront néanmoins les petits comme les plus grands. L’enchaînement des péripéties est parfaitement méprisé, d’autant plus qu’elles sont rendues accessibles mêmes aux pires néophytes de jeux-vidéos. Si on regrettera l’excès désagréable de bons sentiments, « Les mondes de Ralph » restent un excellent film d’animation, avec le mérite de chambouler les codes établis. Next level !

Donnez votre avis (0)

Partager cet article sur Facebook Twitter





LA BANDE ANNONCE