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Les chassés croisés amoureux de trois étudiants américains : une crapule limite dealer, une jeune vierge et un homo…
Dès l'introduction, Roger Avery donne le ton. Lors d'une soirée " fin du monde ", ses héros se font violer ou tabasser, ils baisent sans sentiments et ne s'amusent finalement pas. Chacun est successivement présenté, le temps de rembobiner les mêmes scènes entre chaque rapide portrait. Cette fête, censée représenter la fin de l'histoire, est ensuite relayé d'un long flash back, expliquant les évènements ou comportements qui les ont menés à ces extrémités, et à ce vide affectif.
Le parti-pris du metteur en scène est simple. Son film ne se déroule que durant des fêtes. Comme si le reste de la vie de ces étudiants ou le reste du monde n'existait pas. Le peu de cours présentés, se résume à une rencontre avec un professeur complètement stone (Eric Stoltz), qui ronfle sur sa chaise. De même, le thé familial se limite à une frénésie d'injures et insultes au beau milieu d'un restaurant. Entre désœuvrement et simple envie d'expérience, la connaissance de l'autre passe au second plan.
Et Avery réussit à pointer du doigt les coupables : ces fameuses lois de l'attraction, mais aussi et surtout, cette société individualiste, où chacun se protège de l'autres, pour éviter d'avoir mal. Un film qui justement, fait mal, dans sa crudité et son réalisme désenchanté.
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