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Chronique de la vie d’une caserne de pompiers dans le Sud de la France entre interventions sur le terrain et arrivée d’une femme gradée dans l’équipe…
Pierre Jolivet nous plonge avec son long métrage "Les Hommes du feu" dans le quotidien d’une caserne de pompiers. C’est avant tout une sorte d’hymne aux soldats du feu, ces hommes et femmes qui doivent intervenir dans tous les endroits pour éteindre un feu et sauver des vies, mais pas seulement. Cependant, il ne les décrit pas comme des super-héros mais comme des personnes faillibles, humaines, pouvant commettre des erreurs. Mus par un métier de vocation, qui ne peut être exercé par défaut, ces hommes et femmes sont confrontés à la vie et à la mort durant la quasi totalité de leurs interventions.
L’arrivée d’une femme dans une caserne exclusivement masculine, avec en question de fond sa place dans un tel environnement, pouvait être un axe principal intéressant mais ce n’est pas forcément ce qui intéresse Pierre Jolivet. Cette réflexion passe ainsi au second plan dans la trame du film. La caserne est le lieu où leur vie privée s’arrête et lorsque ces deux aspects s’entrechoquent, c’est souvent pour faire quelques étincelles. Par ailleurs, ce métier relie totalement vies privée et professionnelle par la présence d’un objet : le bipper. Les personnages apparaissent comme dévoués à un métier qui les marque à la fois psychologiquement et physiquement.
On peut reprocher au scénario de ne pas rentrer plus en profondeur dans le développement de certains personnages ainsi que la simplicité de la trame des deux fils rouges, à savoir la recherche d’un pyromane responsable de feux de forêt et les conséquences d’un oubli lors d’une intervention sur un accident de la route. Le casting, quant à lui, est irréprochable avec en tête un Roschdy Zem et une Émilie Dequenne tout en sobriété.
Pierre Jolivet tente de dépeindre de manière humaine et dans un souci de véracité le métier de pompier, tout en laissant également la place à une psychologie certes simpliste mais néanmoins éclairante sur les états d’âmes des personnages, sans uniquement se focaliser sur les interventions de terrain et sombrer dans un sensationnalisme digne de certains reportages télévisés.
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