© Gaumont Distribution
Alors qu'il vient de promettre à Lola, sa fiancée, de trouver un emploi stable, Thomas fait la connaissance de son futur beau-père, Gilbert. Ce dernier, en pleine crise de la cinquantaine, se barre de son foyer, et commence à avoir une mauvaise influence sur Thomas, l'invitant à sortir en célibataire, et le poussant à croire en sa passion, la chanson...
On commençait à désespérer de trouver dans le paysage cinématographique français, une comédie digne de ce nom, à la fois réellement drôle, rythmée, et portée par des interprètes dont le naturel l'emporterait. Et voilà que débarque, en cette veille des vacances de Pâques, "Le Gamins", film à l'affiche ingrate, voire rebutante, qui vous arrachera de nombreux éclats de rire. Fourmillante de bonnes idées (et si on faisait dialoguer deux I-phone 5, pour voir... ?), doucement régressive, cette comédie doit beaucoup à la fluidité de ses dialogues et au naturel de l'ensemble de ses interprètes, Alain Chabat en tête, parfaitement crédible en cinquantenaire las de sa vie de pantouflard, et prêt à tout pour retrouver une seconde jeunesse.
Si le film atteint par moment des sommets de drôlerie, s'il réussit à nous faire croire à la complicité de ce jeune couple (Max Boublil et Mélanie Bernier, pétillants), on regrettera simplement que les scénaristes aient choisi dans la facilité quant à la description de la passion de Thomas pour la chanson, symbolisée par son improbable croyance en le succès possible d'une chanson simplette et naïve. Ajouter quelques autres titres à son répertoire aurait fait gagner le film en crédibilité, au lieu d'enfoncer par moments son personnage principal dans le ridicule. Reste que le charme blessé de Mélanie Bernier, la douce folie de Max Boublil, l'aspect bohème de Sandrine Kiberlain et les 400 coups d'un Alain Chabat amer et déchaîné, font des "Gamins" l'une des meilleures comédies de l'année 2013.
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