© 20th Century Fox France
Sarah Ashburn, agent spécial du FBI, est très talentueuse dans son travail. Malheureusement pour elle, elle le sait et le montre un peu trop auprès de ses collègues. C'est cette attitude arrogante qui qui l'a ferait presque passer à côté de la promotion de sa carrière. Pour démontrer à son supérieur qu'elle est capable de travailler en équipe, celui–ci l'envoie à Boston pour une affaire de drogue qui l'obligera à enquêter avec la police locale et notamment une détective avec des techniques d'investigations aux antipodes de celles d'Ashburn…
Après "Mes Meilleures amies" et quelques épisodes de séries TV, Paul Feig revient avec un concept ayant connu son âge d'or au siècle dernier : réunir deux personnages aux antipodes qui se haïssent d'abord, font équipe ensuite puis finissent par devenir les meilleurs amis du monde. De "L'Arme fatale" en passant par "Bad Boys" ou "Rush Hour", l'idée est rongée jusqu'à la moelle. Là où Mr Feig innove, c'est qu'il rend pour une fois partenaire des fliquettes, dans un genre jusque-là réservé aux personnages bien machos. Ce n'est malheureusement pas cette trouvaille qui évitera à "Les Flingueuses" de faire un flop.
Car ce n'est finalement qu'un artifice qui ne fait pas grande différence avec les autres tentatives du genre. Pour une raison simple : ces deux policières pourraient être remplacées par des policiers qu'on ne verrait même pas la différence. Elles sont toutes deux testostéronées à leur manière. Le détective Mullins vocifère des insultes et menace à tout bout de champs comme une petite frappe et l'agent spécial Ashburn, plus réfléchie et coincée, agit comme un patron imbu de sa personne. Heureusement, ces traits stéréotypés s'atténuent au fur et à mesure que la banale intrigue se déroule et quelques séquences rappellent que ce tandem est bien féminin. On peut d'ailleurs se réjouir de l'implication des deux actrices qui se donnent à cœur joie dans une séquence hilarante au bar.
Mais là encore, ça ne suffit pas à faire de ce buddy movie une bonne comédie. Malgré quelques situations cocasses bien senties, la comédie ne décolle pas. La faute à des dialogues d'une vulgarité inutile et lourdingue, comme cette scène où Mullins demande six fois où sont passées les couilles de son boss (la même remarque va à la séquence de stationnement, et bien d'autres). On est bien loin du savant dosage de "21 Jump Street", qui parvenait à tenir la limite entre l'humour potache et l'humour répétitif vulgaire affligeant.
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