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Une orpheline est engagée comme stagiaire par un botaniste officiant sur une île, en compagnie de sa fille. Peu à peu des liens d'intimité se nouent entre les deux jeunes femmes…
Voilà plusieurs années que l'on attendait le deuxième film de Dai Sijie, auteur et réalisateur du remarqué et remarquable « Balzac et la petite tailleuse chinoise ». Voici notre patience récompensée, sans grande surprise cependant. Avec cette histoire d'amour au féminin, dans une société sujette à de règles ancestrales et à des interdits politiques, Dai Sijie marque bien sûr un point contre les volontés de censure du régime chinois, mais il n'arrive pas à émouvoir profondément. Le destin de ces femmes, unies jusqu'au bout semble trop longtemps lié à leur isolement, le scénario ne confrontant leur désir au monde réel qu'au travers du voyage de noce de l'une, ou de la découverte de leur liaison par le père.
On croit à leur intimité, mais le côté idyllique de la chose semble hors de propos, ou fortement déséquilibré. Alors on déguste chaque image de ce jardin magique, un rien sous exploité par une mise en scène trop contemplative, qui sied aux grands espaces et non aux élans fougueux. La photo est une nouvelle fois superbe, sans parler de la musique, envoûtante, mais qui semble parfois ponctuer des moments de faible intensité. Cette passion contrariée aurait mérité plus de joie et de rythme. Attendons le prochain, gage d'un nouveau dépaysement total.
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