© Pathé Distribution
Pierre Esteban cherche un plus grand appartement pour offrir plus de place à ses deux fils dont il a la garde les mardis et un week-end sur deux. Il fait alors la rencontre d’une agente immobilière, Jeanne Lancry, elle aussi célibataire avec deux enfants. Comment vivre ce nouvel amour avec ces 4 enfants autour?...
Le film est à peine commencé que le spectateur est déjà bien dans le bain ! Le ton est donné : il ne s’agit pas de donner des leçons ou de chercher à révolutionner quoique ce soit. On est en présence d’une œuvre aux prétentions modestes, dans la lignée de films comme le récent « Cœur des hommes », où le seul véritable but est d’observer de façon fictionnelle des petites réalités quotidiennes.
Les personnages semblent authentiques et font partie d’une classe moyenne, ce qui aide sûrement une grande majorité de spectateurs à s’identifier à eux. On a rarement vu Gérard Lanvin et Karin Viard jouer si simplement des rôles aussi réjouissants ! Rien n’est de trop dans cette chronique contemporaine d’une famille recomposée, confrontée à tous ces détails que toutes les familles (recomposées ou non) connaissent : les avantages et les désagréments d’avoir des enfants… et des ados !
Du coup, ça sonne comme un miroir sociologique sans prétention où l’on reconnaîtra tous des détails pittoresques qu’on a déjà vécus ! On a parfois l’agréable impression que ça parle de nous et ces films si proches de nous sont suffisamment rares pour ressentir le besoin de souligner cet aspect essentiel ! Tout sonne juste, tant dans cette succession d’anecdotes croustillantes que dans les répliques succulentes voire hilarantes si bien écrites par Christian Vincent et Dan Franck, ou dans l’inventivité de certaines séquences (la répétition du thème de la visite est géniale !), ou encore dans le jeu tout en finesse des acteurs, que ce soit les deux têtes d’affiche ou les gamins géniaux qui illustrent le titre avec bonheur et sincérité.
Seuls petits agacements, cette omniprésente musique jazzy de Thomas Dutronc, qui ne paraît pas appropriée à l’ambiance du récit, et puis cette fin en queue de poisson (avec une voix off irritante !) mais quasi inévitable dans ce genre de film qui est plus une tranche de vie qu’une histoire proprement dite… Malgré cela, donc, on y va les yeux fermés et on en sort les yeux grands ouverts et le sourire aux lèvres, avec un peu de nostalgie qui baigne dans nos mémoires personnelles !
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