© Rezo Films
Baffie tente de monter son film sur un gars qui a perdu ses clefs de bagnole, et les retrouve, une heure trente plus tard… dans sa poche gauche, alors qu’il les range habituellement dans sa poche droite…
La scène d’ouverture du premier film du chroniqueur – humoriste, Laurent Baffie, est à mourir de rire. Présentant un moment de la vie quotidienne d’un couple… de chiens, au sens propre, les similitudes avec l’équivalent humain sont légions et somme toutes assez cocasses. Malheureusement de cette scène surréaliste, le fidèle complice de Thierry Ardisson, passe directement à la production, et la mise en scène de son film dans le film, intitulé Les clefs de bagnole et dont le scénario est annoncé comme d’une banalité affligeante.
Passés les zappings clin d’œil, sur des copains – complices producteurs puis acteurs (ils sont innombrables, souvent issus du milieu de la télé ou des comiques), Baffie se met en scène lui-même et ses quelques idées de cinéma. Car on ne peut nier que derrière les quelques remarques cyniques sur la profession, il y a bel et bien des idées saugrenues qui drainent l’imagination. De la porte du salon qui donne directement « sur la mer », aux toilettes installées dans un aquarium à requins, jusqu’à l’hallucinant vendeur de chien interprété par Alain Chabat, et son logiciel très spécial permettant de trouver le clebs qu’il vous faut, ce téléphage étale ses idées en vrac, et en contraste avec la banalité de la vie de ses héros.
Bien sûr, cela ne fait pas un film en soi, construit ou esthétique. Les dialogues qui sonnent volontairement faux, s’avèrent rapidement exaspérants. Et l’on se demande tout de même si, sans nier les quelques rires qui ponctuent l’aventure, le fameux Baffie ne nous prend pas pour des brelles, et va réussir son coup en attirant les foules à l’aide de son slogan bien senti « n’y allez pas c’est une merde » ?
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