affiche film

© EuropaCorp Distribution

LES AVENTURES EXTRAORDINAIRES D’ADÈLE BLANC-SEC


un film de Luc Besson

avec : Louise Bourgoin, Jean Paul Rouve, Gilles Lellouche, Mathieu Amalric, Philippe Nahon, Frederique Bel...

En 1912, AdĂšle Blanc-Sec, jeune journaliste, brave les ordres de son rĂ©dacteur en chef en ne se rendant pas au PĂ©rou, mais en prĂ©fĂ©rant chasser la momie en Ă©gypte. Elle a en fait des raisons personnelles pour cela, puisqu'elle cherche Ă  rĂ©cupĂ©rer le corps d'un mĂ©decin, dont le savoir lui permettrait de guĂ©rir enfin sa sƓur...


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Photo film

FidÚle à Tardi, mais sans réelle étincelle

« Improbable ». C'est certainement là le premier mot qui vient à la bouche lorsque l'on lit une BD de Tardi. Et c'est aussi un adjectif qui décrit à merveille l'univers du dernier film de Luc Besson. Décors des années folles savamment travaillé, comme dans la bande dessinée, personnages secondaires datés (voir les merveilles que fait ici Gilles Lellouche, en inspecteur bedonnant) et rencontres incongrues (le professeur cinglé, le ptérodactyle, les momies qui reprennent vie...), tout ici se marie en un charmant mélange, que l'on retrouve bel et bien dans les 8 tomes qui constituent la série « AdÚle Blanc-Sec ».

Malheureusement, aprÚs un Teaser parfait, inquiétant et mystérieux, Luc Besson a cru bon de révéler beaucoup plus avec une bande-annonce qui gùche un peu le plaisir de la découverte. Et il ne nous avait pas vraiment habitués à cela. Sa maßtrise du cadre, le travail sur la photo, l'amplitude des mouvements de caméra concordent tout à fait à l'esprit de la bande dessinée, offre des vues de Paris imprenables, et distillant une atmosphÚre mystérieuse. Mais l'atout majeur d'AdÚle Blanc-Sec réside dans l'humour un rien pince sans rire basé sur la rigidité de son héroïne, totalement insensible et du coup intrépide, face à un monde dans lequel le fantastique fait irruption, au travers de phénomÚnes ou créatures du passé.

« AdĂšle Blanc-Sec » est un peu un rĂȘve d'archĂ©ologue, proche de l'univers de « BelphĂ©gor », mais aussi, pour le film d' « Indiana Jones ». Cependant, le choix de l'actrice principale, malgrĂ© un charme certain, et un caractĂšre que l'on sent trempĂ©, laisse le spectateur sur sa faim. Louise Bourgoin ne donne aucunement envie au spectateur de s'attacher Ă  son personnage. L'ex Miss mĂ©tĂ©o de Canal Plus dĂ©ploie pourtant ici une Ă©nergie certaine, mais elle reste peut-ĂȘtre trop distante et peu impliquĂ©e dans sa propre histoire. Restent des effets spĂ©ciaux utilisĂ©s pour une fois, Ă  des fins comiques, une chanson sympathique de Catherine Ringer, des momies snobinardes, un Mathieu Amalric totalement mĂ©connaissable et un Jean Paul Rouve chasseur tout droit sorti de « Jumanji ». Une expĂ©rience Ă  suivre...

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