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Des girafes qui adorent la piscine. Un lapin et un cerf qui se fâchent. Des poules et coqs à la cour du Roi de France. Un chat qui chante plus que faux. Un oiseau plein de couleurs dans une ville bien grise. Des pieuvres qui s'échappent du camion d’un poissonnier. Autant d'animaux aux comportements étranges...
"Les animaux farfelus" est un recueil de six courts métrages d'animation, composé de films aux techniques diverses (stop-motion, images de synthèse, animation traditionnelle 2D) qui mettent tous en scène des personnages d'animaux, épris de liberté ou singeant les hommes. Il s'ouvre avec l'amusant "5 mètres 80", où l'on découvre des girafes adeptes du plongeon acrobatique. Grâce aux images de synthèse, le metteur en scène s'amuse à multiplier les plans inventifs, mettant en avant l'improbable souplesse de ces animaux. Un véritable petit plaisir d'incongruité.
S'en suit "Le lapin et le cerf", joli conte sur l'amitié, dans lequel un cerf se retrouve en relief (pâte à modeler filmé en stop-motion, alors que son amie lapine reste en 2D, sur le papier. Tentant de partager le nouveau monde qui s'offre à lui, il n'avait pas prévu un obstacle de taille : la pluie. Celle qui efface justement les traits sur le papier. Poétique, le film séduit par la simplicité des situations et les astuces de mise en scène liées au mélange des techniques.
"Á la française" transpose la cour du Roi de France en basse cour et donne à voir les hypocrisies des aristocrates en les représentant en coqs et poules aux gloussements et caquetages communicatifs. Scène de bal, jeu de croquet, partie de badminton, tout est bouleversé par un boulet de canon tiré de manière maladroite. Amusant et en images de synthèse.
"Les chats chantants" est un film d'animation en dessin classique, alliant crayons et pastels, où les chants des chats résonnent comme des dialogues. Autour d'un chaton qui chante faux s'organise son apprentissage, pour devenir chanteur... ou peut-être autre chose. Car tout le monde n’a pas les mêmes talents. Généreux et porté sur l'acceptation de la différence, le film dénote cependant un peu dans l'ensemble.
"L'oiseau rare" prend le relais, lui aussi en animation traditionnelle, usant en introduction d'une sorte de faux split-screen pour présenter les diverses composantes du petit déjeuner du héros. Contant l’histoire d'amitié entre un homme triste dans une ville bien grise et un oiseau coloré, le film – un peu trop court – laisse malheureusement sur sa faim.
"Les animaux farfelus" se termine par "Oktapodi", aventures en images de synthèse situées dans un village blanc faisant penser à la Grèce. Dans des rues tordues et escarpées, on suit la lutte acharnée de deux pieuvres pour échapper à un poissonnier. Rythme effréné, comique de situation, cascades, le film s'avère très drôle et clôt en beauté ce recueil.
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