© Diaphana Films
Un jeune couple modèle, Alain et Bénédicte Getty (Laurent Lucas et Charlotte Gainsbourg) emménage dans une nouvelle vie, suite à la promotion d’Alain. Tous deux décident d’inviter à dîner le patron d’Alain, Richard (André Dussollier), et sa femme, Alice (Charlotte Rampling). Les tensions entre Richard et Alice sont exposées dès le début du repas, exprimant jalousie, haine et déchirement. Suite à ce dîner plus que désastreux et à la découverte d’un rongeur dans les canalisations de leur maison, le couple va vivre une descente aux enfers…
Dans la lignée de « Harry un ami qui vous veut du bien », Gilles Marchand (ici scénariste), nous entraîne encore dans un film noir à l’atmosphère pesante, où l’intrusion d’un étranger devient une menace pour un équilibre d’apparence solide : la perfection que représente le jeune couple, dans cette maison parfaite et propre, dans un lotissement ressemblant étrangement à une couverture de catalogues de maisons type.
Ainsi, le personnage d’Alain, ingénieur, habitué à avoir le contrôle sur tout ce qui l’entoure, se voit désemparé face à des événements qui lui échappent littéralement. Afin de perdre le spectateur ou plutôt le tenir en haleine, réalité et rêves (ou scènes de cauchemars) s’entremêlent et se superposent. Un temps de réflexion en fin de film est nécessaire pour rassembler les pièces du puzzle, le rythme du film ne permettant pas cet exercice en salle.
Si la musique contribue efficacement à cette montée en puissance de stress et d’attente face aux déroulements des événements, on regrettera tout de même quelques lenteurs, notamment dans l’introduction de ce thriller dont l’atmosphère pesante aurait pu être installée plus rapidement, nous projetant ainsi plus vite dans l’intrigue du film.
On notera cependant la performance de Charlotte Gainsbourg toujours remarquable, comme à l’habitude. Laurent Lucas est encore utilisé en tant que victime, alors on ne dira jamais assez que l’on espère le voir bientôt en protagoniste charismatique. On regrettera un peu, même si elle excelle dans cet exercice, que Charlotte Rampling soit encore utilisée comme la femme aigrie et malheureuse dans son couple, ce qui nous fait toute de suite penser à son personnage dans « Swimming pool ».
Un peu moins intéressant que ‘Harry’, à cause de cette impression de déjà vu, mais un bon film de suspens que ce Lemming.
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