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La plus grande boulangerie de Jérusalem est dans le pétrin ; la mort de Yulia, une ancienne employée, pousse un quotidien local à accuser la boulangerie d’inhumanité et d’indifférence envers celle-ci. Le DRH est alors appelé à la rescousse pour redorer l’image de son entreprise, en ramenant le corps de la défunte dans son village natal. Celui-ci, récemment séparé de sa femme, ayant des problèmes avec sa fille, et devant supporter un travail qu’il déteste, est vite découragé par sa mission, qu’il ne trouvera pas si désagréable au fil des aventures...
Le nouveau film israélien de Riklis, « Le voyage du directeur des ressources humaines » s'inscrit dans le prolongement de son précédent film, « Les citronniers ». Tout en gardant cette situation d'aide du plus fort au plus faible, nous retrouvons cette fois-ci dans cette histoire Mark Ivanir, le directeur des ressources humaines d'une des plus grandes boulangeries d'Israël, cherchant à tout prix à sauver sa tête en empêchant la publication d'un article. Pour cela il va se démener pour se préoccuper du sort d'une ancienne employée de son entreprise, retrouvée morte et sans personne pour signer son autorisation d'incinération.
Toujours sur un fond d’atmosphère assez dramatique, Riklis allège l’ambiance grâce à quelques éléments ironiques, tels que des dialogues bien ciselés, certains personnages caricaturaux ou encore grâce à des scènes totalement loufoques (comme le transport du corbillard sur un char d'assaut). Le film tourne vite au road movie rocambolesque, se permettant quelques allusions aux préjugés et valeurs des différents pays parcourus par Ivanir et ses drôles d'acolytes. Tout cela est presque touchant, car au fil du temps, on s'attache aux personnages, tout comme Ivanir s'attache lui-même à sa mission.
Cependant, le but du film n'est pas évident et le sujet ne permettant pas de maintenir un intérêt total, on ne retient qu'un seul enjeu de la part de Riklis: montrer que tout le monde peut avoir du cœur et des sentiments, même les plus égoïstes et les plus froids. Qu’il n’est donc pas trop tard pour changer et se rendre compte de ses erreurs. C’est là une morale assez répandue, et qui n'a pas beaucoup d'intérêt si elle n'est pas accompagnée d'autre chose. On se retrouve donc face à un film sympathique, mais sans plus, mêlant très bien drame et humour, avec des plans et des dialogues bien montés et agréables. On reste cependant sur notre faim, pas très surpris par le dénouement, finalement sans grande originalité.
Violette Le Coultre et Adeline Michel
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