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© Le Pacte

LE PROJET NIM

(Project Nim)


un documentaire de James Marsh

avec : dans leur propre rôle : James Mahoney, Laura-Ann Petitto, Hebert Terrace, Bill Tynan, Renne Falitz, Bob Ingersoll, Stephanie LaFarge, Jenny Lee...

Nim, un bébé chimpanzé, est né en captivité en 1973 dans un centre de recherche sur les primates en Oklahoma. Quelques jours plus tard, il est recueilli par une psychologue, mère de trois enfants. Le « Projet Nim » débute : il s'agit de prouver qu'un chimpanzé peut apprendre à communiquer par le langage s'il est élevé dans un environnement humain. Grâce à Herbert Terrace, un professeur de psychologie de l'université de Columbia, le primate sera initié au langage des signes pour lui permettre d’acquérir des rudiments de vocabulaire et de grammaire. Arrivera-t-il à exprimer ses réflexions et ses émotions ?...


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Photo film

L’homme descend du singe, mais l’homme ne peut contrôler le singe

Présenté au dernier Festival de Deauville, ce documentaire a certainement dû être le film de chevet de Rick Jaffa, Amanda Silver et Jamie Moss, les scénaristes du prequel « La Planète des singes : les origines » sorti en 2011 ! Il y a tant de similitudes sur la manière dont sont élevés Nim et César, tant d'autres sur leur placement en refuge pour primates que c’est troublant ! Les fans de la saga "La Planète des singes" trouveront d’ailleurs avec ce documentaire un complément instructif sur les recherches menées sur nos plus proches cousins.

Car il s’agit bien ici de recherche scientifique et plus du tout de science-fiction. Le projet autour du chimpanzé Nim a réellement eu lieu. Il était ambitieux, plein de bonnes volontés et d’espoir pour la recherche. Il est scrupuleusement décrit par James Marsh grâce à un important travail d’interviews, de recherche d’images d’archives et de reconstitution. Chaque acteur du projet a ainsi pu avoir la possibilité de s’exprimer sur le sujet et de revenir sur ses principales étapes. La réussite du documentaire est en partie due aux réactions « à chaud » des interviewés qui se remémorent des séquences difficiles, des moments de joie ou de peine. On ressent leurs désillusions, leurs souffrances ou leurs attentes déçues. La nostalgie et les émotions sont très palpables.

Les entretiens filmés ayant été réalisés en solo, on n’assiste pas à de réelles confrontations ou débat. En revanche, le spectateur suit en live les divergences d’opinions, compose lui-même les clans qui ont pu se confronter dans le temps, voire les couples qui se sont formés ou séparés. On suit ainsi une petite communauté de scientifiques tous aux petits soins pour Nim, chimpanzé enlevé à sa mère dès sa plus tendre enfance et élevé (au sein) par une femme, mère d’une famille nombreuse. On rit, on est ébahi, on souffre, on est glacé par l’orgueil et l’ambition de l’Homme et on ne décolère pas face à tant d’arrogance vis-à-vis de ceux qui pensaient pouvoir contrôler une espèce animale.

Le destin de Nim a été incroyable. Et s’il a déjà fait la une de magazines, s’il a été au cœur de reportages TV, il fallait bien un film pour le rappeler. Rappeler aussi que l’Homme et le singe, s’ils sont inextricablement liés, sont bien deux espèces à part et sont encore loin de pouvoir se mêler. La science-fiction version « La Planète des singes » n’est pas pour demain !

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