© Pathé Distribution
Vincent va être papa. Invité à dîner chez sa sœur et son beau-frère, en présence du meilleur ami de la famille, il tente de leur faire deviner le prénom qu’il compte donner à sa progéniture. Or ce prénom, une fois révélé, est loin de faire l’unanimité. Un dîner qui commence mal, très mal…
Adaptation d’une pièce de théâtre écrite par le même duo Delaporte / de La Patellière et interprétée par les mêmes comédiens (à l’exception de Charles Berling, qui reprend le rôle de Jean-Michel Dupuis), « Le Prénom » présente à première vue tous les défauts d’une mauvaise comédie de boulevard. Non seulement les personnages sont caricaturaux (Bruel a la win flamboyante et flambeuse, Berling la veste en velours côtelé du prof de littérature bobo) et les vannes franchement beauf (du moins dans la première demi-heure), mais de plus l’intrigue s’annonce convenue, limite systématique (chaque personnage, à tour de rôle, en prend pour son grade). Typiquement le profil du « film à papa », pas très drôle et un peu gonflant.
Or passée cette première demi-heure catastrophique, le Vaudeville s’affine comme par magie pour devenir une comédie assez enlevée. Il faut reconnaître que l’intrigue autour du prénom, prétexte à la mise à nue des mécanismes familiaux et des frustrations de chacun, est bien amenée, suffisamment fulgurante pour susciter l’émoi et même propre à déclencher une avalanche d’embrouilles. Le jeu d’acteurs, que l’on sentait un peu maladroit au début, devient lui aussi plus ténu, porté par un Patrick Bruel vraiment excellent et une Valérie Benguigui que l’on ne peut qu’adorer, tant elle est drôle et émouvante dans son interprétation de femme au foyer corvéable. Dans leurs bouches, certaines tirades font tilt. Pris dans l’enthousiasme général, on pardonne alors plus facilement les quiproquos ankylosés, les gags de répétition et les révélations fracassantes qu’on voyait venir de loin. Un film assez plaisant tout compte fait.
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