© Pyramide Distribution
Une jeune fille, Camille (Mélanie Beaugrand), rencontre un type un peu pommé, Costa (Gérald Thomassin), qui la « viole ». Sa propre vie lui paraissant inutile, elle s’accroche à Costa et tente de l’aider à sortir de ses galères. Une petite idylle naît. Mais Camille, hyper ambiguë et contradictoire, joue sur plusieurs tableaux et flirte notamment avec un policier du nom de Cyril (Guillaume Saurrel)...
Si le sujet paraissait intéressant, la façon dont il est traité est navrante. Très peu d’esthétisme (caméra à l’épaule), scénario lourd et inintéressant, dialogues pathétiques, personnages sans substance et absolument pas crédibles : le vide et l’ennui se font vite sentir. Apparemment quand Jacques Doillon signe un film, il ne réalise qu’une esquisse de scénario et les grandes lignes des personnages. Il laisse les acteurs, au moment du tournage, donner vie à ceux qu’ils interprètent. Hélas, les résultats ne sont pas ici probants. Comme quoi, faire un bon film, ce n’est pas si facile. Il faut de bons acteurs, un bon scénario, et surtout de bons personnages.
Ici nous avons une Camille qui aguiche, provoque, joue avec le sexe et est surprise des conséquences, un Costa, ancien toxicomane chômeur qui se cache dans un bunker transformé en cabane de chasseur et a fait fuir sa femme et sa fille, et pour finir un Cyril, ancien ami d’enfance et amant de l’ex-femme de Costa, qui court après Camille à la fois pour la protéger et la mettre dans son lit. On ne sait pas où le film veut en venir. Ca s’étale, ça se traîne en longueur et d’un coup, la fin tombe : une « happy end » sortie de nulle part, sans aucune transition. Difficile dans ces conditions et face aux ricanements des spectateurs, de rester dans la salle jusqu'au bout.
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