© Rezo Films
Deux copains doivent rapporter la voiture du Boss à Cannes. Ils passent par Paris où, malgré eux, ils se retrouvent à quatre dans la voiture, encombrés de deux squatteurs...
Il sent le vieux, ce film d'Alain Cavalier. Sorti en 1975, il en porte encore les couleurs, la texture, presque les odeurs, malgré les copies neuves. Ca fait du bien. Voilà donc nos deux héros, cheveux longs, grosse moustache et pantalons pattes d'eph', qui sillonnent les routes. Ils ressemblent à nos parents ; ils parlent de filles, du présent, du passé, rarement de l'avenir. Ils s'entichent de deux compagnons inopportuns, et leur voyage devient initiatique, symbole d'une époque révolue et révoltée.
Et ils sont bien sympas, ces quatre copains. Ils parlent de meufs, de sexe, s'envoient en l'air, et ont l'air d'aimer ça. Les parties de rigolade se succèdent, leurs premières fois aussi : c'est un plaisir sans relâche de voir ce brave mari parfait, fumer son premier joint et répondre à son patron. Chacun se trouve transformé par ce trip entre potes ; les gentils deviennent plus battants et les loubards un peu moins sombres.
Alain Cavalier disait à propos du film : « J'approche un vieux rêve : être membre d'un atelier où tout le monde avance ses idées dans un désordre réel, où chacun à chaque instant peut remettre l'autre en question sans la moindre gêne, où les images que nous fabriquons sont les autres ». A méditer.
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