affiche film

© UIP

LE MAITRE D’ARMES

(Fearless)


un film de Ronny Yu

avec : Jet Li, Collin Chou, Michelle Yeoh…

Entre la fin du 19ème et le début du 20ème siècles, la vie, les choix difficiles et les exploits d'un des plus grand maître des arts martiaux. De son ascension à sa résurrection après un drame familial…


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Photo film

Des combats plus secs aux impacts visibles

Ce film est un retour aux sources pour plusieurs raisons. Tout autant l'acteur principal que le réalisateur reviennent au pays afin de renouer avec un des genres fétiches du cinéma asiatique, le film d'arts martiaux. Mais il est aussi a noter que ce retour géographique leur sert aussi de retour à un cinéma rentable au niveau critique et au niveau financier. Car les deux on traversé le pacifique pour aller tourner aux USA avec plus ou moins de réussite dans les derniers temps.

Mais Jet Li se lance ici un autre défi, en déclarant que ce film serait son dernier en matière d'arts martiaux. Il annonce ainsi avoir mis le paquet dans le style des combats sans pour autant renier les artifices qui l'ont rendu célèbre. Ainsi cette biographie non officielle d'un des plus connus maîtres chinois, mystérieusement disparu, permet de retrouver une certaine flamboyance dans le style des combats mais aussi dans la description de la société chinoise de l'époque balançant entre ses traditions et l’influence des différentes présences étrangères.

Coté récit, cet homme va accomplir un voyage initiatique à travers sa passion des combats, affrontant les maîtres de la région, perdant au passage sa part d'humanité, submergé par l'orgueil et la vanité, et va au final redécouvrir une paix intérieur au terme d'un exil plus ou moins forcé. Pour illustrer ce propos dramatique, les combats (produits d'appel du film) sont plus secs qu'à l'accoutumée, même si l'utilisation des câbles n'a pas totalement disparu. Violents et variés, les impacts y sont plus marqués. Et on sent que le spectaculaire Ong Bak est passé par là.

Au final on ne se retrouve pas devant le film ultime, mais face à une œuvre qui étonne par son honnêteté et sa dévotion à un genre tellement galvaudé ces dernières années en Chine. Et Jet li y fait plaisir à voir en reprenant son rôle favori de « maître de combats ».

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