affiche film

© Mars Films

LE JEU


un film de Fred Cavayé

avec : Doria Tillier, Bérénice Bejo, Suzanne Clément, Stéphane De Groodt, Vincent Elbaz, Grégory Gadebois, Roschdy Zem, Fleur Fitoussi...

Lors d’un dîner, Marie propose à ses convives de jouer à un jeu : chacun dépose son smartphone au centre de la table. À chaque fois qu’un téléphone sonne, la personne doit lire à haute voix le message ou répondre à l’appel. Forcément, de nombreux secrets vont commencer à éclater…


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Photo film

Une comédie grotesque et mécanique sauvée par ses quelques moments d’émotion

Après s’être affirmé comme une nouvelle référence du polar hexagonal ("Pour elle", "À bout pourtant", "Mea Culpa"), Fred Cavayé semble décidé à poursuivre l’exploration du genre comique. Fort de l’immense succès de "Radin !", le cinéaste a ainsi choisi de proposer une nouvelle adaptation d’une comédie italienne populaire, déjà remakée par Álex de la Iglesia ("Perfectos desconocidos"). Le postulat est toujours le même : des amis réunis pour un dîner acceptent de jouer à un jeu qui consistera à partager à voix haute le moindre mail, sms, appel reçu sur leur smartphone. Et comme cela était à prévoir, cette roulette russe téléphonique va rapidement faire de premières victimes. Car dans cette bande, les secrets amicaux et sentimentaux sont légions.

Malheureusement, le film sombre trop rapidement dans une surenchère rocambolesque de gags, où chaque nouvelle saynète doit faire exploser le curseur, au point d’abandonner tout souci de vraisemblance. Malgré le grand talent de ce casting prestigieux, le scénario annihile toute velléité d’originalité, le métrage se contentant d’empiler les sketchs pour offrir à chaque protagoniste sa séquence, reflet d’une personnalité ultra-caractérisée (le beauf, l’infidèle, le complexé…). Face à ces vulgaires ressorts de vaudeville caricatural, c’est finalement dans les moments les plus tragiques que "Le Jeu" parvient à intéresser, dans ces brefs instants où les procédés humoristiques sont délaissés au profit d’une dramaturgie assumée. Raison de plus pour espérer que Fred Cavayé revienne à ses premiers amours cinématographiques.

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