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La crise est là, tout est touché, la bourse chute, les banques défaillent… L’ennemi d'avant, l'État, est devenu le sauveur des banques. Les payeurs des dégâts seront les citoyens...
Cette adaptation de la pièce de Frédéric Lordon prend forme à l'aide d'alexandrins classiques. Gérard Mordillat nous expose une tentative de critique du système capitalisme, pour laquelle il s'est entouré d'une pléiade d'acteurs afin de dénoncer les dérives qu’entraîne la crise. Le choix de l'utilisation des vers au cinéma apparaît osé. Mais les dialogues dansent avec les alexandrins et s’enchaînent à merveille, alors que le jeu des personnages forme une satire impudente.
Pour appuyer son propos, Gérard Mordillat utilise le décor d'une usine désaffectée. Et alors que le jeu des acteurs s'intensifie tout au long du film, leur interprétation reste dans la sobriété. La réalisation est cependant en peu trop sage et la caricature du monde de la finance en décasyllabe pourra lasser certain public. L'avis de chacun dépendra donc de son goût pour le jeu en vers de douze pieds.
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