©Océan Films
Dans une gallerie marchande de Buenos Aires, Ariel aide parfois sa mère, qui tient une boutique de lingerie. Mais il se réfugie surtout dans les bras de la voisine, qui tient un cyber café...
Le film de Daniel Burnam est en grande partie autobiographique. Il s'attache à la fois à une description d'une Argentine sinistrée par la crise économique, mais où les liens sociaux et l'entraide n'ont pas pour autant disparu. Il donne surtout à voir les espoirs mal placés d'une jeunesse qui refuse son identité en se cherchant des racines ailleurs.
Ici, Ariel, fils d'Elias émigré en Israël mais de retour dans son pays, cherche à obtenir un passeport polonais, promesse d'un futur européen. Mais il essaie peut être aussi de fuir par là même, ce père qu'il n'a pas connu. Un dilemme qui se pose à beaucoup d'argentins juifs, issus de la descendance de l'immigration, et qui doivent choisir entre un rêve d'une Europe qui a rejeté leur famille, et une connaissance de leur pays. Le film, vif, filmé caméra à lépaule, traduit assez bien les hésitations du personnage principal, et recèle une ambiance toute particulière.
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