© Wild Side
Katrina habite avec son père et son fils dans un quartier résidentiel. Devenue maîtresse dans l’art de manipuler les hommes, elle échafaude un plan diabolique pour éviter que son père ne lui coupe les vivres et lui retire son fils…
C’est certainement là le mot qui nous vient à l’esprit en quittant la salle de projection du « Feu sous la peau ». Car ce film australien, présenté à Un certain regard en 2006, s’il n’accumule pas les clichés, fait la part trop belle à un personnage féminin, aussi barré, fascinant et manipulateur, que finalement peu crédible à force d’excès irraisonné et de quasi absence de clairvoyance dans les personnages qui l’entourent. Du coup, au lieu d’un portrait déluré et coloré (la photographie est frappante de luminosité), on a droit à une pantomime peu crédible.
Si la scénariste a évité le subterfuge du trauma, choisissant de ne jamais excuser son personnage principal pour ses agissements, aussi épouvantables soient ils, on finit cependant par ne plus croire en ses motivations, aussi minables soient elles. Reste le jeu de Emilie Barclay, remarquable de noirceur et de vitalité, féline et rude à la fois. Un personnage que l’on n’oubliera pas, dans un film qui laissera finalement assez indifférent, n’arrivant pas à trouver une originalité en dehors du personnage de Katrina. Cet ouragan dévastateur (son nom vient des catastrophes de 2005) a fini par vampiriser aussi le scénario et donc le film. Dommage.
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