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Vieux garçon chômeur, vivant toujours avec sa mère, Gianni se retrouve à devoir garder une poignée de vieilles dames pour le weekend du 15 août...
Sur un ton mi-rieur, mi-dramatique, l'acteur-scénariste Gianni Di Gregorio (vu dans "Gomorra") nous livre un premier long-métrage inattendu, sorte de chronique autobiographique aux relents de fable sociale. Tourné dans le quartier populaire du Trastevere, "Le Déjeuner du 15 août", entre comédiens amateurs (et tous excellents) et filmage réaliste (une caméra à l'épaule pour tout dispositif de mise en scène), s'appuie sur l'expérience de son auteur pour mieux jouer sur plusieurs tableaux.
Car ce film, touchant et drôle, se révèle rapidement tenir autant de la comédie à l'italienne (on pense parfois aux films de Dino Risi), dans sa description émouvante des habitudes d'une bande de petites vieilles (dont l'une dévore un gratin de pates, cachée au fond de son lit), que d'un discours social hérité du néo-réalisme, dans sa démonstration sans fard d'une certaine réalité sociale contemporaine (Gianni est au chômage, visiblement depuis longtemps, et passe le film à s'enfiler des verres de blanc). En bref, un premier film émouvant et juste, peut-être un petit peu anecdotique pour le spectateur français.
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