© La Fabrique de Films
Le responsable de la section vêtements féminins d’un grand magasin se voit refuser une promotion du fait d’un chèque sans provision. Aux prises avec les humiliations que lui impose celui qui est devenu son chef, l’ancien responsable du rayon hommes, il trucide ce dernier par mégarde. Mais une collègue fait disparaître le corps, et commence à lui faire du chantage…
A chaque printemps, un nouveau Alex de la Iglesia. Le réalisateur est donc devenu prolifique, et se spécialise dans la comédie outrancière, délurée et irrévérencieuse. Car chez l’auteur de Mes chers voisins, point de respect pour l’individu, qu’il soit un vendeur à succès, macho et ridicule, ou une vendeuse laideronne, ambitieuse et ordurière. Personne ne vaut plus qu’un autre, et cette règle posée, tous les coups sont permis, sans que cela devienne trop caricatural.
Voici donc une guerre de pouvoirs engagée, entre ces deux arrivistes, recherchant l’un le succès, l’autre l’amour, ou l’argent. Avec en philigrane l’enquête sur le meurtre, et la menace d’une arrestation, De la Iglesia ménage son suspense jusqu’au bout, et à un dénouement politiquement incorrect. Ce réalisateur aime les escrocs ordinaires, et pousse ses personnages dans leurs limites les plus intimes, sans pour autant se prendre réellement au sérieux. D’où un ton reconnaissable de film en film, et dont l’outrance ne réunira pas tous les suffrages.
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