affiche film

© Paramount Pictures France

LE CERCLE – RINGS


un film de F. Javier Gutiérrez

avec : Matilda Lutz, Alex Roe, Vincent D'Onofrio, Johnny Galecki, Aimee Teegarden, Laura Wiggins, Zach Roerig, Bonnie Morgan


Julia est belle, jeune et surtout trùs amoureuse de son petit ami Holt. Oui mais voilà, ce dernier part à la fac alors que la jeune fille reste dans leur ville d’origine. Un jour, durant un de leur rendez-vous Skype quotidien, elle se rend compte que quelque chose ne va pas. Holt aurait-il des problùmes ? Pour comprendre ce qu’il se passe, Julia part retrouver son amoureux. Ce n’est qu’alors qu’elle prend conscience de la menace qui pùse sur lui, et bientît, sur elle



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Photo film

Une saga en bout de course

AprĂšs Ring et Ring 2 de Hideo Nakata, respectivement sortis en 2001 et 2002, aprĂšs le remake amĂ©ricain Le Cercle – The Ring de Gore Verbinski sorti en 2003 et sa suite Le Cercle 2 rĂ©alisĂ© par Hideo Nakata et sorti en 2005, F. Javier GutiĂ©rrez reprend donc le flambeau avec Le Cercle – Rings. Car la saga Ring reste un vrai succĂšs commercial Ă  dĂ©faut d’ĂȘtre demeurĂ©e une rĂ©ussite artistique. Quel ado des annĂ©es 2000 n’a pas vu Naomi Watts enquĂȘter sur la mystĂ©rieuse vidĂ©o de Samara ? Une enquĂȘte menĂ©e avec un objet aujourd’hui disparu, un magnĂ©toscope ! Oui mais voilĂ , de nos jours il n’est plus question de VHS et de bande magnĂ©tique. De fait, la copie, nĂ©cessaire Ă  la « transmission » de la malĂ©diction, fonctionne beaucoup moins bien. La cassette vidĂ©o n’est plus et la dĂ©matĂ©rialisation de la vidĂ©o fait perdre pas mal de crĂ©dibilitĂ© et de charme au concept du film. Faire une copie d’une VHS c’était long, il fallait du matĂ©riel et on ne pouvait la donner qu’à une personne ! Aujourd’hui on peut envoyer la mort en piĂšce jointe
 Et si quelqu’un partageait la vidĂ©o sur Facebook ou sur YouTube, vous imaginez l’hĂ©catombe ?!

Mais l’anachronisme du concept n’est pas le seul aspect du film qui perd un peu le spectateur. En effet, ce ne serait pas exagĂ©rer que de dire que le film part dans tous les sens ! La brĂ»lure causĂ©e par le combinĂ© du tĂ©lĂ©phone – filaire, pour garder un cĂŽtĂ© vintage ou que sais-je – dans la main de l’hĂ©roĂŻne se rĂ©vĂšle ĂȘtre une inscription en braille, Julia a des visions qui se rĂ©vĂšlent ĂȘtre la mĂšre de Samara kidnappĂ©e par un prĂȘtre pervers
 Enfin bref, parmi toutes ces rĂ©vĂ©lations plus ou moins intĂ©ressantes – plutĂŽt moins que plus d’ailleurs – on ne sait plus oĂč donner de la tĂȘte.

Visuellement il n’y a pas grand-chose Ă  dire. C’est trĂšs classique, presque sans Ăąme, bref, ça sent le film de studio aseptisĂ© Ă  plein nez. On le ressent bien, malgrĂ© l’utilisation de la mĂȘme bande-son et de la mĂȘme vidĂ©o tueuse – ou presque, les puristes remarqueront quelques diffĂ©rences – on ne retrouve pas le charme qu’avait la saga au dĂ©but des annĂ©es 2000. Est-ce que cela tient Ă  la rĂ©alisation ou au fait que l’histoire fonctionne beaucoup moins bien avec les technologies de 2017 qu’avec celles d'il y a 20 ans ? Difficile Ă  dire, c’est sans doute un peu des deux. Mais le fait est lĂ , le duo Naomi Watts/Martin Henderson nous avait donnĂ© beaucoup plus de frissons que les jeunes Matilda Lutz et Alex Roe. Ring, l’une des plus cĂ©lĂšbres sagas de l’histoire du film d’horreur, ne mĂ©ritait pas de finir – ou pas d’ailleurs, on n’est pas Ă  l’abri d’un reboot ou d’un prequel – sur ce que l’on pourrait appeler « un film de trop. »

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